Le radar tagué juste avant le rond-point Raemerich a été nettoyé mardi matin, pour un coût de près de 3 000 euros. Une infraction incompréhensible pour le président de la Sécurité routière.
Le radar n’a été vandalisé que sur l’avant de l’appareil et pouvait toujours flasher les automobilistes par derrière. Certains conducteurs qui se croyaient à l’abri pendant quelques jours risquent donc d’avoir une mauvaise surprise.
«C’est plutôt triste…», assurait mardi le président de l’ASBL Sécurité routière, Paul Hammelmann, en parlant du radar automatique tagué à la bombe violette dans la nuit de vendredi à samedi au bout de l’A4, en arrivant vers Esch-sur-Alzette.
«Le fait de vandaliser, c’est punissable par la loi», rappelle-t-il. En effet, l’auteur de cette infraction encourt jusqu’à 5 000 euros d’amende, et une peine de prison qui peut aller de 8 jours à un an d’enfermement. En cas de récidive, le montant de l’amende peut rapidement augmenter.
«Ça nous concerne tous car c’est la collectivité qui va payer pour ce comportement ‘insocial’», ajoute-t-il.
Justement, le radar en question a été nettoyé et réparé mardi matin, comme l’explique le porte-parole de l’administration des Ponts et Chaussées, Ralph Di Marco : «Les vitres de la face avant qui ont été endommagées ont dû être remplacées. Les dégâts se chiffrent à 2000-3000 euros.» Une enquête devrait être prochainement ouverte.
«C’est le premier radar du pays qui a subi des graffitis. Par contre d’autres avaient déjà été dégradés, au maximum trois depuis les premiers radars mis en place en mars 2016», indique Ralph di Marco.
Le radar d’Esch-sur-Alzette, non loin du rond-point Raemerich qui mène à Belval a été installé en juin 2018.
Paul Hammelmann voit tout de même le bon côté des choses : «L’affaire a été très médiatisée et les gens vont certainement ralentir pour contempler le radar», assure-t-il, optimiste. «Ils vont peut-être même le regarder plus qu’avant.»
Audrey Libiez