Déi Lénk s’insurge contre un projet qui prévoit un élevage de 16 000 poulets sur un site Natura 2000. Le poulet industriel a décidément du plomb dans l’aile…
« La Commune de Wincrange vient de lancer une procédure d’autorisation concernant la construction d’une installation d’élevage industriel de poulets à Weiler, dans laquelle il est prévu d’engraisser 16 000 poulets qui seraient ensuite commercialisés en tant que produit du terroir», s’insurgeait jeudi la Gauche dans un communiqué. Elle pointe plusieurs aspects dans ce projet : «Il est prévu de construire ces installations dans une zone de protection Natura 2000. Comme les poussins proviendront de la France et que la plus grande partie de leur nourriture de l’Amérique du Sud et que l’abattage se fera en Belgique, il ne s’agit nullement d’un produit de qualité régional.»
Déi Lénk affirme aussi que le collège échevinal de la Commune de Wincrange (composé du CSV et du DP), a attendu opportunément les vacances de Carnaval pour informer les citoyens de leur droit de réclamation. Le parti dénonce donc une «démarche antidémocratique et opaque».
Pénurie de volaille made in Lux
Déi Lenk Norden exige la réalisation d’une étude d’impact pour déterminer les conséquences sur l’homme et l’environnement. Elle revendique, en outre, l’organisation d’une réunion d’information pour les citoyens.
Ce n’est pas la première fois qu’un projet d’élevage industriel de poulets soulève des critiques : un agriculteur d’Ehlange-sur-Mess (Laurent Raus) se désespère toujours d’obtenir les autorisations de bâtir les poulaillers qui lui permettraient de rejoindre une initiative du grossiste La Provençale et des supermarchés Cactus.
Ces distributeurs se lamentent en effet de ne pas pouvoir mettre sur le marché de la volaille luxembourgeoise et d’être contraints de se rabattre sur des élevages à l’étranger pour satisfaire leur clientèle.
Romain Van Dyck