Les quelques averses tardives n’ont pas douché l’ambiance : cette année encore, le Picadilly a fait le plein. Entre 15 000 et 20 000 personnes ont fait la fête à Stadtbredimus.
Vendredi soir, sur les bords de la Moselle, la plus grande fête de village de l’été était lancée. Sur le coup de 22 h 30, les voitures arrivaient en file indienne sur les routes menant à la prairie de l’écluse. D’habitude, le trafic vers la petite commune tranquille de 1 674 habitants est plus léger à cette heure-là! Premier coup de chaud, la voiture qui roule devant fait une grosse embardée et manque de peu le fossé, juste à l’entrée du village. Un blaireau mastoc a décidé de traverser la route près du hall sportif. Pas sûr que si le mustélidé se lance dans la même manœuvre cinq heures plus tard, il pourra compter sur les mêmes réflexes de l’automobiliste! Ainsi va le Picadilly.
Sur le site, il n’y a pas d’entourloupe. Après avoir traversé une route du Vin sécurisée, la case départ se trouve au bureau de change où l’on troque ses euros contre la monnaie locale, les dillys, la seule qui a cours sur le site. Une petite pièce rouge, c’est 1 dilly, un grande pièce orange, 5.
Peu de pluie, mais des éclairs striant le ciel
Évidemment, à cette heure-là, il faut attendre un peu avant d’avoir les moyens d’étancher sa soif. Malgré la demi-douzaine de stands, l’affluence est telle que les files sont longues. Une excellente nouvelle pour les organisateurs! «Pour nous, ce soir, c’est l’idéal!», se réjouit effectivement le président du syndicat d’initiative, Nico Vesque, attrapé au vol alors qu’il porte sous le bras un carton rempli de sachets de dillys pour aller réapprovisionner les bureaux de change qui frôlent la rupture de stock.
Pourquoi l’idéal? Parce qu’ici, on se souvient de l’édition de l’année passée où la météo avait été apocalyptique. Tout le week-end, il était tombé des cordes, entre 50 et 60 litres d’eau par mètre carré tout de même. En catastrophe, les organisateurs avaient fait venir plus de 100 tonnes de sable pour éponger un pré gorgé d’eau, à tel point qu’il a fallu la replanter en début d’année.
Erwan Nonet