Seule une frange très mince de la population luxembourgeoise (11 %) se montre encore rétive à l’utilisation d’internet. La plupart des résidents, quel que soit leur âge, se connectent quotidiennement, comme le révèle une étude du Statec parue ce jeudi.
Il n’existe pas de fracture numérique dans le pays, les données recueillies par le Statec sur l’utilisation des technologies de l’information en 2019 sont très claires : seuls 3 % des 16-54 ans , 7 % des 55-64 ans et 13 % des 65-74 ans n’ont pas internet. Et « si les 16 à 24 ans se connectent tous les jours, les classes d’âges des 55 à 64 ans et 65 à 74 ans comptent respectivement 76 % et 71 % d’usagers quotidiens ».
Surfer serait donc une activité commune aux résidents du pays, activité qu’ils pratiquent via le même support : dans la sphère privée, le smartphone est l’appareil le plus utilisé, quel que soit l’âge de l’internaute. Mais si toutes les générations ont en commun de se connecter pour lire et envoyer des e-mails, les plus jeunes (16 à 24 ans) écoutent souvent de la musique en ligne, participent à des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat) utilisent des messageries instantanées (WhatsApp, Viber, Messenger par exemple) et téléphonent par Internet. Tandis que les plus âgés (65 à 74 ans) suivent l’actualité, effectuent des transactions bancaires en ligne, utilisent des messageries instantanées et s’informent sur des biens et services. Chez les 25 à 64 ans on retrouve les mêmes activités mais dans un degré et ordre différent, précise encore le Statec.
Elle semble donc bien révolue l’époque où internet était considéré avec méfiance. Pour preuve, 90 % des internautes n’hésitent plus à laisser sur la toile leurs données personnelles. Les craintes liées à la protection des données personnelles et à la sécurité du paiement ne représentent plus un frein que pour 12 % des internautes dans leur intention d’effectuer des commandes en ligne. Ces achats, en 2019, sont, selon les personnes interrogées pour l’étude, compris entre « 100 et 500 euros ». Et ce sont pour la plupart des vêtements ou des articles de sport (60%), des logements de vacances (57%) et d’autres services liés aux vacances (44 %), ainsi que des billets pour des événements (45%). Quelque 42 % des internautes ont acheté des biens pour le ménage et 40 % des livres, magazines ou journaux, les moins importants (18 %) étant les achats liés à l’alimentation.
À noter enfin que si l’on entend beaucoup parler d’objets connectés, considérés bien souvent comme la troisième évolution de l’internet, la commande à distance d’équipements ou appareils ménagers via internet est actuellement peu répandue au Luxembourg : en 2019, 11 % des internautes ont géré leurs thermostats, ampoules électriques, aspirateurs ou systèmes de sécurité via internet.
LQ