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Le Luxembourg, seul pour l’entretien des haies


Des haies et bosquets sont plantés dans le cadre du programme biodiversité. (photo archives LQ)

Indispensables à la biodiversité, les haies sur les terres agricoles sont financées par des fonds nationaux uniquement.

Selon les données du ministère de l’Agriculture, le Luxembourg compte 4 118 km de haies et d’alignement d’arbres sur des parcelles agricoles. Une donnée loin d’être triviale, quand on sait à quel point ce genre d’espaces sont indispensables pour l’environnement.

Comme l’écrivent dans une question parlementaire sur le sujet les députés DP Luc Emering et André Bauler, «ces corridors servent d’habitat pour les animaux sauvages et les insectes, (…) agissent comme un moyen naturel de lutte contre les nuisibles(…) et peuvent aussi réguler l’humidité et améliorer la qualité des sols». Comment le Luxembourg gère-t-il ces espaces, demandent-ils.

Dans le cadre du Plan national de protection de la nature (PNPN3), qui inclut également l’entretien et la création de haies comme objectif important, six projets majeurs ont déjà été lancés par des ONG, stations biologiques et l’administration de la Nature et des Forêts, leur indique la ministre de l’Agriculture, Martine Hansen.

La plantation de haies, leur entretien et la création de haies mortes sont financées par les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement. Car contrairement à la France, qui perçoit une aide de 500 millions d’euros de la Commission européenne pour la promotion des haies dans le secteur agricole, le développement et l’entretien des haies au Luxembourg dépendent des deniers nationaux. «Le Luxembourg ne dispose pas de suffisamment de fonds européens pour mettre en œuvre tous les objectifs de la politique agricole commune», regrette la ministre.