En fin de semaine dernière, le lac s’est abaissé d’une façon inhabituelle. Il a été placé sous surveillance.
L’alerte a été donnée vendredi dernier par des résidents ayant constaté que le niveau de l’eau du lac de Weiswampach était loin en dessous du niveau habituel. Et une équipe du ministère de l’Environnement s’est rendue sur place. «Des agents de l’administration de la Nature et des Forêts (ANF) et de l’administration de la Gestion de l’eau (AGE) étaient à Weiswampach en date des 18, 20 et 21 septembre afin d’examiner la situation sur les lieux», confirme Carole Dieschbourg dans sa réponse à une question parlementaire de la députée déi gréng Stéphanie Empain. La ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable détaille : «Les autorités communales ont été invitées à cesser l’assèchement. Après cette intervention, l’écluse a été fermée. Malgré cette démarche, le niveau du lac semblait continuer à baisser au cours du week-end. Ceci est probablement dû au fait qu’une certaine quantité d’eau se déverse à un endroit près de l’écluse et que le lac n’est pas suffisamment alimenté par son ruisseau, et ce, à cause de la sécheresse actuelle.»
«Une vanne non étanche»
Carole Diescbourg complète en indiquant que «la commune dispose d’une autorisation sur base de la loi modifiée du 19 décembre 2008 relative à l’eau qui prévoit un abaissement du niveau d’eau d’un mètre avant la période hivernale. Il a été constaté par les agents de l’ANF que l’abaissement opéré la semaine passée est nettement supérieur au niveau autorisé et que le niveau de l’étang était encore constamment en baisse. Les mesures prises pour ramener le lac au niveau autorisé se sont montrées insuffisantes et ceci notamment à cause d’une vanne non étanche, qui a pour répercussion que l’écoulement ne peut être complètement arrêté, et un débit très faible de la « Kailsbaach » qui alimente le lac en eau».
Mais selon la ministre, «il est difficile de réaliser les travaux d’étanchéification tant qu’elle se trouve partiellement submergée. Il faut par conséquent trouver une solution technique pour réaliser ces travaux sans pour autant risquer de provoquer un dessèchement complet du lac ni une variation trop forte du débit de la « Wemperbaach » en aval des lacs, phénomène qui a été également enregistré les jours précédents». Afin de pouvoir évaluer le risque pour la faune aquatique, la concentration de l’oxygène a été déterminée par une mesure manuelle dans le courant de la journée de lundi. «Cette mesure a montré que la saturation en oxygène est toujours à 100 % et donc comparable aux résultats obtenus au cours de l’année dans le cadre de la surveillance des eaux de baignade», affirme la ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable. Et l’administration de la Gestion de l’eau a installé mardi une sonde permettant de surveiller l’évolution de ce paramètre en ligne pour pouvoir réagir le cas échéant. Quant aux autorités communales, elles doivent préparer une aération artificielle de l’eau du lac ou encore un prélèvement des poissons avant que le niveau d’oxygène ne devienne critique.
Après avoir souligné que «d’après mes informations, l’abaissement opéré par l’autorité communale n’est pas en rapport direct avec le projet de construction» d’un hôtel près du lac, Carole Dieschbourg indique qu’«une analyse approfondie sera effectuée par l’ANF et l’AGE pour déterminer les conséquences exactes de l’abaissement du niveau d’eau sur la faune et la flore du lac. Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives et le changement des conditions météorologiques des prochains jours devrait contribuer à une amélioration de la situation».
LQ