La troisième édition du Springbreak a débuté, jeudi soir, à Luxexpo The Box. Un salon qui suit les tendances, tout en conservant son identité luxembourgeoise.
Les habitués de feue la foire de Printemps qui ne connaîtraient pas encore le Springbreak vont être dépaysés. Là où les stands se bousculaient dans des halls gris et froids, ils vont entrer dans des espaces feutrés, plus chaleureux et davantage orientés vers une consommation plus responsable qui correspond au thème de cette troisième édition, «Développement durable, innovation, créativité». Dans le premier hall, on y retrouve toutefois, entre le stand Antigaspi.lu et les jardins de Sandrine, les traditionnels stands de marchands de vin, d’appareils électroménagers, de décoration ou encore ceux de diverses marques nationales, de l’armée qui recrute toujours ou de Luxembourg Air Rescue.
Une capacité de réinvention
Le dépaysement commence dans l’espace consacré aux événements, l’Urban Food Village. Le hall 7 est conçu comme le site d’un festival, avec sa scène qui accueillera des conférences ou des concerts. Sous un plafond tendu de bandes de tissus multicolores sont installés de nombreux food trucks proposant des spécialités culinaires du monde entier.
Dans son discours d’ouverture, le ministre du Tourisme, Lex Delles, a collé au thème du Springbreak en évoquant la capacité de réinvention du Luxembourg qui, de petit pays vivant autrefois de l’agriculture, mise aujourd’hui sur la digitalisation et les communications tout en finançant des projets spatiaux. Le pays, selon lui, n’en oublie pas pour autant ses entrepreneurs, particulièrement les petites et moyennes entreprises qui doivent bénéficier d’un soutien renforcé à l’innovation.
Lex Delles a ensuite prêché pour sa paroisse en félicitant le secteur touristique luxembourgeois pour avoir su se développer et mieux se promouvoir afin qu’à terme les vacances au Luxembourg deviennent une alternative aux séjours à l’étranger.
Hoverboards, vélos, trottinettes, scooters électriques
Alors que les discours d’ouverture s’enchaînent dans le hall voisin, les visiteurs s’essayent à divers moyens d’écomobilité. Un village de stands s’y articule autour d’une piste d’essai. Hoverboards, vélos, trottinettes et scooters électriques ou encore la navette autonome venue directement du Pfaffenthal circulaient silencieusement.
L’entreprise luxembourgeoise VMP (Visual Moving Publicity) y présentait ses deux-roues électriques, dont un scooter au design futuriste. «Nous avons commencé en montant des panneaux de publicité sur des vélos électriques», raconte Steve Dinis. «Les gens nous demandaient où nous avions acheté ces vélos. Cela nous a donné l’idée de les vendre et d’étendre notre gamme aux trottinettes et aux scooters.» Ces scooters sans permis construits au Luxembourg sont équipés d’une batterie de 350 volts et permettent d’atteindre une vitesse de pointe de 25 km/h.
Sophie Kieffer