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Le développement durable à l’échelle des communes


La commune de Schifflange, avec le canton de Redange, a été commune pilote de la première phase du «Nohaltegkeetsdag». (illustration Fabrizio Pizzolante)

La commune de Schifflange a organisé samedi le «Nohaltegkeetsdag», une journée dédiée au développement durable, en présence de la ministre de l’Environnement Carole Dieschbourg, venue avec le programme «Communes 2030».

Le ministère met en effet à disposition des localités du pays «Communes 2030», un outil pour mesurer, évaluer et mettre en évidence leurs initiatives en faveur du développement durable. «Communes 2030» va également permettre d’évaluer la contribution des communes à la mise en œuvre tant de l’Agenda 2030 des Nations unies avec ses 17 objectifs que du Plan national adopté par le gouvernement en décembre 2019.

Avec le bourgmestre Paul Weimerskirch, plusieurs membres du collège échevinal ainsi que le président du Syvicol, Émile Eicher, la commune de Schifflange, qui a été – aux côtés du canton de Redange – commune pilote de la première phase, a présenté son rapport de développement durable.

Parmi les objectifs à l’échelle communale, il s’agit notamment d’assurer une inclusion sociale et une éducation pour tous, promouvoir une consommation et une production durables, planifier et coordonner l’utilisation du territoire, ou encore diversifier et assurer une économie inclusive porteuse d’avenir.

Le «Nohaltegkeetsdag» des communes rejoint également les ambitions Plan national qui vise la neutralité climatique au Luxembourg d’ici 2050, tel que convenu dans l’accord de coalition 2018-2023. La stratégie nationale à long terme prévoit treize principes directeurs qui doivent conduire à la neutralité climatique envisagée.

Les principes directeurs au Luxembourg :

1. Exploiter le potentiel de réduction des émissions anthropiques de gaz à effet de serre afin de ne devoir compenser par des absorptions que les émissions résiduelles, inévitables.

2. Transition socialement juste : ne laisser personne derrière.

3. Transition économiquement efficace et financièrement viable : préserver voire améliorer la compétitivité du Luxembourg, tout en assurant à tout moment des finances publiques durablement saines et équilibrées.

4. Impliquer la société et les acteurs économiques dans la conception de la transition.

5. Approche intégrée : favoriser une approche respectant les objectifs de développement durable de l’Agenda 2030, tout en maîtrisant la complexité administrative.

6. Cadre législatif et politique clair, cohérent et stable respectivement prévisible.

7. Cadre UE facilitateur : œuvrer pour et tirer parti d’un cadre européen favorable qui est indispensable pour réussir la transition d’une petite économie ouverte vers la neutralité climatique.

8. Coopération dans la Grande Région et avec les autres États membres pour améliorer l’efficacité et la rapidité de la transition.

9. Finance verte : exploiter les atouts de l’écosystème de la place financière luxembourgeoise pour réussir le financement de la transition verte à l’échelle nationale et au niveau mondial.

10. Relance verte post-Covid : profiter des programmes de relance économique de l’après-pandémie pour accélérer la transition.

11. Réduction intégrée des nuisances environnementales : ne pas agir au détriment de la santé humaine, de la biodiversité, de la qualité de l’air, de l’eau ou d’autres composantes de l’environnement et valoriser au mieux les co-bénéfices, notamment en termes de santé humaine.

12. Renonciation à la promotion de l’énergie nucléaire.

13. Amélioration de la résilience : ne pas nuire à, mais améliorer la capacité d’adaptation et la résilience de l’environnement naturel au changement climatique.