Un deuxième hall sportif et un stade national d’athlétisme vont être construits sur le site de l’Institut national des sports (INS) d’ici 2018. Le ministre des Sports et le ministre du Développement durable et des Infrastructures, en ont dévoilé les contours, lundi.
L’Institut national des sports (INS) poursuit son embellissement. Après avoir accueilli, entre autres, les locaux flambant neufs du Sportlycée, ouverts depuis la rentrée 2012/2013, le site de l’INS, situé au 66, rue de Trèves à Luxembourg, aura un deuxième hall sportif et un stade national d’athlétisme. Lundi, le ministre des Sports, Romain Schneider, et le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, ont détaillé les contours des futures infrastructures.
Le hall des sports 2 tout d’abord. Il sera composé de deux étages et sera érigé sur une surface nette de 1208 m2 à la place des futurs ex-conteneurs du Sportlycée, qui vont être transférés à Belval (lire notre encadré ci-dessous). Il aura une grande unité simple de 33×18 m divisible en deux « pour plus de flexibilité afin de pouvoir pratiquer plusieurs sports », souligne Jean Leyder, le directeur de l’administration des Bâtiments publics, un dépôt pour les équipements sportifs, une salle polyvalente de 145 m 2 (musculation, gymnastique, réunions, briefings…), deux vestiaires pour les élèves et les athlètes du hall et du nouveau stade d’athlétisme à côté, deux vestiaires pour les professeurs, un local de 40 m 2 avec des vélos d’entraînement… Le tout pour « un coût de cinq millions d’euros », précise François Bausch.
Juste à côté du hall des sports 2, la piste d’athlétisme va être totalement modernisée et réaménagée pour devenir le stade national d’athlétisme pour un montant de 5,9 millions d’euros : l’actuel est le stade Josy-Barthel, mais il n’y aura pas de place pour une piste d’athlétisme dans le futur stade national de football et de rugby qui sera construit entre la Cloche d’or et Kockelscheuer d’ici 2019.
«Un bel outil»
Le stade national d’athlétisme de l’INS aura une piste de six couloirs pour le 400 m et huit couloirs pour le 100 m sur la ligne droite d’arrivée, une aire de lancer de disque et de marteau, une autre pour le lancer de javelot, une autre pour le lancer du poids, deux sautoirs pour le saut en longueur et le triple saut (un devant la tribune et un autre d’entraînement), deux emplacements pour le saut en hauteur et un pour le saut à la perche.
Le fait qu’il n’y aura que six couloirs pour le 400 m a surpris certains, mais il n’était pas possible d’en ajouter deux de plus en raison d’un manque de place. « Il y en a aussi six actuellement au Josy-Barthel , rappelle Claude Haagen, le président de la Fédération d’athlétisme (2 200 licenciés et 3 000 loisirs). Cela suffit pour nos compétitions nationales et si jamais nous avons besoin de huit couloirs, nous pouvons aller à Diekirch. » Il poursuit en jugeant que le futur stade national d’athlétisme est « un bel outil ».
Ce futur stade national d’athlétisme aura une nouvelle tribune de 444 places (dont 32 VIP) accessibles depuis la rue du Fort-Dumoulin. Et elle sera équipée d’une toiture photovoltaïque : les 900 m2 de panneaux devraient pouvoir produire environ 132 000 kWh par an (budget : 690 000 euros).
« Ces infrastructures vont permettre des synergies entre les différentes disciplines, avec l’INS et le Sportlycée , estime le ministre des Sports, Romain Schneider. Les travaux devraient débuter l’an prochain et le hall des sports 2 et le stade national d’athlétisme devraient être prêts d’ici deux ans », soit au printemps ou à l’été 2018.
Guillaume Chassaing
Les conteneurs à Belval
Les conteneurs du Sportlycée vont déménager dans le courant de la semaine prochaine. « Ils vont aller à Belval , indique le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch. Ils vont accueillir les élèves de l’Ediff (Centre d’éducation différenciée) de Mondercange .»
Pour rappel, les élèves de l’Ediff n’ont plus d’école fixe depuis le glissement de terrain survenu dans la soirée du 13 mars 2014 sur la décharge de déchets inertes, voisine de leur établissement initial. Quant aux conteneurs du Sportlycée installés sur le site de l’Institut national des sports (INS) en 2007, ils sont peu utilisés depuis la rentrée 2012/2013 et l’ouverture officielle des nouveaux locaux du Sportlycée (323 élèves et 49 professeurs), également présent sur le site de l’INS.