Atelier de recyclage alimentaire et de réinsertion professionnelle, le «Caddy» de la Stëmm va recevoir une aide du Fonds social européen dans le but d’augmenter les capacités de recyclage et d’insertion.
À l’heure où la demande de repas servis à 50 centimes par la Stëmm vun der Strooss n’a jamais été aussi forte qu’en 2023 (plus 34 % par rapport à 2022), l’association va bénéficier du soutien financier du Fonds social européen (FSE) pour son atelier «Caddy» qui réalise du recyclage alimentaire. Ce dernier est un bon moyen de nourrir à moindre coût les bénéficiaires, mais c’est aussi une voie d’insertion professionnelle.
En tant que principal dispositif européen de soutien à l’emploi, le FSE soutient cet atelier pour la priorité qu’il donne aux demandeurs d’emploi ne pouvant pas ou plus accéder au premier marché de l’emploi : les TUC (Travailleurs d’utilité collective suggérés par l’Office national d’inclusion sociale). Dans ce cadre, le FSE va cofinancer 40 % du salaire d’un éducateur gradué de l’atelier pendant deux ans, le reste étant pris en charge par le ministère du Travail.
En 2021, l’Union européenne avait déjà exprimé son soutien de la sorte, versant 42 800 euros afin de cofinancer le salaire d’un éducateur gradué pendant deux ans dans le cadre de son projet «restaurant social» à Esch-sur-Alzette. Désormais, c’est au tour du «Caddy», où travaillent 43 personnes qui, sous la surveillance des chefs cuisiniers et des éducateurs, transforment des produits alimentaires en jus de fruits frais, soupes, crudités, salades, sauces, sandwichs, sorbets, plats cuisinés ou packs alimentaires. Ces aliments sont ensuite redistribués gratuitement aux personnes défavorisées dans les restaurants de l’ASBL ou à des associations tierces qui œuvrent également contre la pauvreté.
Afin de pouvoir continuer à nourrir une population qui ne cesse d’augmenter, le «Caddy» a déménagé à Sanem en septembre dernier et engagé plus de personnel. Un renforcement qui passe donc par l’embauche d’un éducateur supplémentaire et que le FSE pourra cofinancer. L’objectif est d’augmenter le volume alimentaire à transformer, en passant de 189 tonnes en 2023 à 500 tonnes d’ici les prochaines années.