Un sondage révèle 64% des employés estiment que ces pauses tabac sont source d’inégalités au travail.
Un sondage de Moovijob révèle que 64% des employés estiment que la pause cigarette au travail est source d’inégalités entre les salariés. En effet, les études sur le sujet montrent que les fumeurs prennent en moyenne 40 à 80 minutes de ces pauses tabac par jour, soit l’équivalent de deux semaines de travail par an.
De quoi faire naître un sentiment de discrimination chez ceux qui, pendant ce temps-là, sont à leur poste. L’expert du recrutement prône dans ce domaine une approche basée sur les résultats plutôt que sur la présence physique au bureau, tandis que les pauses «pourraient être réglementées, mais encouragées, afin de garantir que chacun ait la possibilité de prendre du temps pour se ressourcer sans pour autant ralentir l’équipe.»
Pour Mathilde, salariée au Luxembourg interrogée par Moovijob, la question de la productivité entre fumeurs et non-fumeurs est plus complexe.
«Pour ma part, sur certaines tâches, prendre une pause peut me faire perdre le fil, ce qui complique la reprise. En revanche, pour des tâches longues ou exigeantes, faire un break m’aide à me rafraîchir les idées et à être plus efficace ensuite.»
Mais cette fumeuse pourrait bien changer de camp puisqu’elle participe au «No-Smoke January», défi consistant à ne pas fumer durant le mois de janvier : «J’accompagne toujours mes collègues en pause cigarette, mais je ne fume pas.» Elle souligne ainsi que c’est cet échange avec ses collègues qui compte le plus, et pas forcément le tabac.
Au Luxembourg, l’employeur est libre de fixer les pauses cigarette comme il le souhaite. En général, celles-ci sont tolérées et rémunérées. Cependant, il arrive que des salariés soient obligés de dépointer lors de ces quelques minutes pour fumer.