La météo n’inquiète pas les agriculteurs luxembourgeois

Le secteur de l’agriculture, qui représente moins de 1% de l’emploi au Luxembourg, n’est pour le moment pas inquiet.

La douceur de l’hiver a évidemment des conséquences sur l’agriculture. Sur le long terme, ce genre de saison manquée déstabiliserait complètement les écosystèmes. Pour autant, pour le moment, l’administration des Services techniques de l’agriculture (ASTA) se veut rassurante. «Il pleut, la température est clémente… Ce sont autant de facteurs positifs pour nourrir et engraisser les sols», estime Marc Weyland, du département Agronomie.

Partant de ce constat, différents scénarios pourraient être dommageables pour la suite :

• La douceur hivernale se poursuit. Ce n’est pas un bon présage pour les récoltes : «Toutes les céréales dites d’hiver ont besoin de sentir une différence de température pour germer et sortir de leur dormance.» Citons ici l’orge, le blé ou encore l’avoine. Par ailleurs, un hiver trop doux favorise la multiplication des insectes dans des proportions nuisibles pour l’agriculture (exemple : le doryphore, qui s’attaque notamment aux pommes de terre ).

• Un hiver trop vigoureux s’installe. Les récoltes pourraient également en pâtir. «Certaines plantes ont déjà germé du fait de la douceur ambiante. Elles sont fragiles et un gel trop prolongé pourrait les détruire.»

• Quel est le scénario idéal alors ? «Un hiver normalement froid, qui arrive assez rapidement, analyse Marc Weyland. Un peu de gel est bon pour les sols, car il les fragmente et les aère. En revanche, il faudra que les pluies cessent, car des sols détrempés sont dits « lessivés » et impropres à la culture.» Mais l’administration tempère son affirmation : «Nous ne sommes qu’au début de l’hiver, laissons le temps faire son œuvre.»

Le Quotidien