Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La liste rouge dévoilée par l’association natur&ëmwelt relève un déclin important de nombreuses espèces d’oiseaux.
Ce mercredi, l’ASBL natur&ëmwelt a rendu public sa liste rouge, mise à jour, des espèces d’oiseaux en déclin. De ce fait, l’association observe, depuis cinq ans, une dégradation de la situation des oiseaux nicheurs au Luxembourg.
Actuellement, 14 espèces ont disparu au niveau national. Sept sont en danger critique d’extinction, huit en danger, treize sont classés vulnérables et 24 figurent dans la liste de préalerte. L’ASBL note que « les populations d’espèces bénéficiant de projets de protection ciblés se sont améliorées ». En revanche, les espèces les plus courantes se déclinent très rapidement « et pourraient bientôt figurer parmi les plus menacées ».
Le râle des genêts, la gélinotte des bois, les pies-grièches, la locustelle tachetée font partie des espèces les plus menacées d’extinction. La chouette effraie, le moineau friquet sont désormais en danger. La rousserolle effarvatte et le bruant des roseaux sont devenus vulnérables.
La perte d’habitat et la crise climatique en cause
Le déclin de ces espèces d’oiseaux est lié principalement à l’état de conservation de leurs habitats. Deux tiers d’entre eux sont en état de conservation « insuffisant » ou « mauvais ». Les zones humides et les prairies sont particulièrement touchées.
La crise climatique joue également un rôle majeur. Certaines espèces ont déplacé leur aire de répartition vers le nord, tandis que les espèces appréciant la chaleur migrent depuis des régions vers des zones plus méridionales.
Des points positifs
Bien que la situation globale se détériore, des points positifs sont à noter. Les populations de la cigogne noire, du grand-duc d’Europe, du grand corbeau se sont stabilisées. Des espèces comme la gorgebleue ou le bruant zizi ont fait leur retour en tant qu’oiseaux nicheurs au Luxembourg. Les programmes de conservation commencent ainsi à « porter leurs fruits », se félicite natur&ëmwelt.
Malgré cela, l’association demande à nouveau au gouvernement des efforts pour la préservation de la nature et de réévaluer ses propriétés.
