Une vingtaine de camions se sont installés tout le week-end sur le parvis des Rotondes pour proposer de la «street food». Un raz-de-marée de clients a répondu présent lors du festival Eat it.
Une forte musique entêtante, des odeurs alléchantes qui se mélangent et des files d’attente interminables, le festival Eat it, installé pour la huitième édition sur le parvis des Rotondes, a encore fait carton plein ce week-end.
Un peu moins de 20 «food trucks» se sont installés deux jours durant pour le plus grand bonheur des amoureux de la «street food».
Pour bien commencer son parcours, le public pouvait aller prendre une boîte Ecobox à l’entrée en payant une consigne à 5 euros, qu’il peut récupérer en la retournant à la fin. «C’est pour éviter les déchets», explique Cheryl Klemens, de la SuperDrecksKëscht (SDK). Sur le week-end, environ 200 boîtes ont été utilisées par les gourmets. «Elles sont ensuite lavées dans une machine professionnelle sur place», poursuit la jeune femme. C’est une initiative du ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, avec la SDK et l’Horesca. L’Ecobox peut également être utilisée dans les restaurants partenaires.
Nourritures thaï, africaine, belge ou encore mexicaine, le choix est vaste. Des food trucks de glaces, de café ou encore de bières tournent également à plein régime. Le stand de frites remporte un succès tout particulier. Un employé prend un mégaphone pour encourager sa collègue en anglais : «C’est l’employée du mois, allez!» Le travail se fait à la chaîne, tout juste le temps de respirer, même les clients sont impressionnés.
«J’ai dû appeler deux fois mon boucher»
L’ambiance est bon enfant, comme le note Frédéric Puttemans, qui tient le stand Street Gourmet: «La clientèle est vraiment très sympathique, en comparaison avec d’autres villes comme Bruxelles. On sent que les gens sont cosmopolites, on entend plusieurs langues», explique le Belge, qui a un peu de temps pour parler puisqu’il est arrivé à cours de provisions et ne peut plus servir. «C’est la première fois que je viens ici, mais j’ai l’habitude des festivals. Cela fait six ans que j’ai le camion et, en temps normal, je peux estimer la quantité de nourriture nécessaire, mais là, j’ai dû appeler deux fois mon boucher, et après plusieurs centaines de repas servis, j’ai fermé», raconte-t-il, pour illustrer l’ampleur du succès. La douceur des températures et le ciel clément ont participé à l’attractivité de l’événement.
Barbara Mojaka déguste des tagliatelles à la crème de truffe dans un coin : «Je suis déjà venue l’année dernière, et là je suis revenue parce que je vais aussi faire un tour aux vêtements équitables (les Fair Fashion Days) dans les Rotondes», explique l’habitante de Luxembourg, venue avec son fils et une amie partie faire la queue «au libanais».
Pour John Sauzon, d’Audun-le-Tiche (Lorraine), il n’était pas question de rater ce rassemblement de food trucks. Il a déjà testé les frites et le thaï, et essaye «d’en goûter le plus possible». «Je suis vraiment un fan de food trucks», explique ce fabricant de cuisines pour restaurants. «Déjà, lorsque nous avons fêté le baptême de notre fils, il y a cinq ans, nous avions fait venir un camion de burgers. Ce festival est vraiment très bien.»
Pour lui, le temps des food trucks bas de gamme avec des frites trop grasses est révolu : «Ici, tout est fait maison, certains ont même des buns fabriqués de façon artisanale, il n’y a rien de décongelé. C’est la troisième fois que je viens, et je dois dire qu’il y a de plus en plus de monde.»
Effet de mode ou tendance durable, force est de constater que les food trucks sont toujours plus nombreux et leurs adeptes également. Le festival a encore de beaux jours devant lui.
Audrey Libiez