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La bulle sanitaire maintenue à l’hôpital


Chaque établissement est responsable d’édicter et d’appliquer ses propres règles pour la prise en charge de ses patients. (Photo : julien garroy)

Si le Covid Check suffit aux visiteurs et au personnel soignant pour accéder aux hôpitaux, les patients, eux, restent soumis à un protocole plus strict incluant des tests PCR.

Malgré les chiffres encourageants sur le front du covid ces derniers jours et un relatif retour à la vie d’avant, avec la réouverture des discothèques notamment, il y a un endroit qui continue à faire l’objet de toutes les précautions : l’hôpital. Si l’accès aux établissements pour les visiteurs et le personnel médical est réglé par l’actuelle loi Covid, dans sa version du 13 juin dernier, qui autorise l’application du Covid Check, il n’en va pas de même pour les patients.

La ministre de la Santé, Paulette Lenert, explique ainsi que la prise en charge des personnes qui viennent consulter ou qui sont admises pour un séjour à l’hôpital ne fait l’objet d’aucune recommandation de la part de la direction de la Santé car c’est à chaque établissement d’édicter ses propres règles.

«À l’heure actuelle, le principe de protection maximale s’applique toujours dans les hôpitaux, en milieu à risque (pour les patients fragiles, le personnel exposé aux aérosols, en fonction du choix du traitement, etc.)», indique la ministre dans une réponse parlementaire au député Sven Clement (Parti pirate) qui s’étonne qu’un test PCR soit demandé aux patients en chimiothérapie quand le Covid Check pourrait, selon lui, s’y substituer.

Ce n’est pas l’avis de la ministre, pour qui il serait «dangereux» de passer au régime Covid Check pour les patients : elle n’envisage pas de «se passer de mesures barrières comme le masque ou la distanciation» au sein d’un espace où se concentrent tant de personnes vulnérables.

Des mesures au cas par cas

Au Centre hospitalier de Luxembourg, la direction a fait le choix de maintenir des protocoles stricts, dont la présentation d’un test PCR négatif, pour protéger à la fois ses patients et son personnel : «Pour les patients qui viennent consulter en ambulatoire, comme pour ceux sur le point d’être opérés, le test PCR reste obligatoire dès qu’il y a un acte aérosolisant, c’est-à-dire un test à l’effort par exemple, une bronchioscopie ou une consultation ORL», détaille Nadine Kohner, responsable de la cellule communication du CHL. «Concernant l’admission des patients qui s’apprêtent à être hospitalisés, là aussi un test PCR est exigé, à renouveler une fois par semaine lors du séjour», poursuit-elle.

«Enfin, pour ceux qui fréquentent régulièrement l’hôpital : dans le cas d’une chimiothérapie, un test PCR est obligatoire une fois par semaine, car il s’agit de personnes immunodéprimées donc particulièrement vulnérables, tandis que pour une dialyse, le test PCR est exigé toutes les deux semaines», précise encore Nadine Kohner, qui souligne que toutes les mesures applicables à la situation personnelle du patient lui sont expliquées dans le courrier de confirmation de son rendez-vous à l’hôpital. L’assouplissement des mesures applicables aux patients n’est donc pas encore à l’ordre du jour, ni du côté du gouvernement ni pour les hôpitaux.

Christelle Brucker

L’immunité suivie de près

Pour assurer le suivi de l’immunité des habitants face au covid, le gouvernement effectue des tests d’anticorps depuis novembre 2020 dans le cadre des tests à grande échelle : «Chaque semaine, 3 500 personnes sont invitées à se faire tester. (…) Depuis mai, des tests qualitatifs et quantitatifs dont les résultats sont évalués par la direction de la Santé sont menés, pour créer un tableau de bord hebdomadaire de séropositivité, basé sur des données anonymes», explique Paulette Lenert.

Objectif : suivre en temps réel l’immunité de la population et adapter les mesures prises par l’État, même si «les anticorps ne sont qu’une partie de la réponse immunitaire», nuance la ministre. Elle annonce également que son ministère travaille avec le LIH et la Research Luxembourg Task Force pour mettre en place un projet de recherche qui permettra d’avoir une vision plus précise de l’immunité et de réaliser des tests supplémentaires, comme une analyse immunologique cellulaire.

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