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Jobday à Dudelange : «Pas facile de trouver un CDI»


Les employeurs et les personnes à la recherche d'un emploi ont pu discuter quelques minutes à l'occasion d'un premier entretien. (Photo Isabella Finzi)

Le centre Opderschmelz accueillait mercredi quelque 27 stands d’employeurs à l’occasion du Jobday Dudelange 2019. Près de 350 personnes à la recherche d’un emploi étaient attendues pour les rencontrer.

«Ce n’est pas facile de trouver un CDI», pour Henri, 34 ans, déjà en poste en CDD dans le secteur de l’aide à la personne mais recherchant «plus de stabilité». Le trentenaire, qui habite dans le sud du pays souhaite pouvoir «aspirer à acheter une maison», mais pour cela, il cherche le Graal, qui se fait «de plus en plus rare».

Il accuse d’ailleurs le coup : «J’ai l’impression que les employeurs cherchent des personnes pour des remplacements notamment à l’occasion des fêtes mais ne souhaitent pas prolonger par la suite». De son côté, Patrice Heusdain, chargé de récupérer les candidatures pour la société Thermilux, explique que dans cette entreprise, «c’est principalement des CDI», qu’ils proposent, précisant toutefois qu’il faut attendre «d’être sur que le profil correspond».

L’entreprise, qui cherche en priorité un projecteur de polyuréthane, «assure à l’employé une formation» et recherche quelqu’un «qui a déjà un permis poids lourd de préférence» dit-il, précisant qu’il accepte aussi les CV des conducteurs poids lourds. À la mi-journée Patrice Heusdain a déjà 7 curriculum vitae en sa possession, tous pour le même poste. Et Adil, 37 ans, titulaire d’un permis poids lourd, ajoute le sien à la pile de Patrice Heusdain : «On ne sait jamais», dit-il.

Comme Henri, nombreuses sont les personnes qui, armées d’un curriculum vitae, d’une lettre de motivation et de toute leur bonne volonté, ont participé à cette journée organisée par l’Adem, en collaboration avec la ville de Dudelange.

Et pour que «tout le monde ait sa chance», l’Adem n’a pas souhaité viser un secteur en particulier, explique Julie Ransquin, chargée de communication. Le but étant «d’aider un maximum de personnes à trouver un emploi», dit-elle. Ainsi, des postes de secrétariat, d’assistant administratifs, mais encore de fumistes, d’ingénieurs, de femmes de chambre, de télévendeurs, ou de conducteurs poids lourd sont à pourvoir, dans de nombreuses sociétés luxembourgeoises et pour tous les âges.

D’autres misent sur un CDD

Si certains comme Adil, ou Henri, recherchent en priorité un CDI, d’autres comme Adriana 26 ans, ou Dominique, 67 ans, misent sur le CDD, voire le stage en entreprise. L’homme, qui recherche un poste de technicien commercial, avoue que «la tâche n’est pas facile», compte tenu de son âge. Pour pallier cela, il explique que sa stratégie consiste à proposer ses services «pour des remplacements, par exemple». Et cela marche : «l’emploi que je viens de quitter et dans lequel j’ai travaillé deux ans, je l’ai trouvé à l’âge de 65 ans !».

Adriana, qui arrive tout juste du Pérou alors qu’elle vient de terminer ses études en ressources humaines, n’a «aucun problème à postuler pour un CDD d’abord», dit-elle, voire pour un «stage non conventionné».

Camille Lacour est chargée de recrutement pour Goeres Hotels, dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. La première chose qu’elle demande à celles et ceux qui souhaitent postuler, c’est «s’ils sont flexibles en terme d’horaires et pour certains postes, s’ils parlent anglais», dit-elle avant d’expliquer que «tout autre langue est un plus».

L’entretien ne se poursuit donc pas «s’il  n’est pas possible de travailler les week-end», prévient-elle. Chez Goeres Hotels, «on ne propose pas de CDI en ce moment, car nous recherchons seulement des personnes pouvant assurer des remplacements». Camille Lacour a reçu pas moins de 50 curriculum vitae à la mi-journée pour des postes de femmes de chambre, chefs de partie, chefs de rang et réceptionnistes.

Julia Zöllner, responsable en ressources humaines pour le compte de l’hôtel Melia, propose deux postes à pourvoir en CDD, tout de suite, en tant que cuisinier ou dans le service. Cependant, elle reçoit «toutes les candidatures spontanées pour d’autres postes», en vue de l’ouverture d’un deuxième hôtel à Cloche d’Or, en 2021. «Je prends les CV que nous garderons dans notre base de données et leur indique comment postuler en ligne également», dit-elle.

Sarah Melis