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Interdiction de brûler les déchets verts… et après ?


Les déchets verts s'offrent une seconde vie. (photo archives LQ)

Depuis 2012, il est interdit de brûler à l’air libre ses déchets verts. Une mesure destinée à réduire l’émission des particules fines. Mais porte-t-elle vraiment ces fruits ?

Depuis 12 ans, que l’on soit un particulier ou que l’on travaille dans les domaines de l’agriculture, de la viticulture et de la sylviculture se débarrasser de ses déchets verts ne peut plus se faire en les brûlant à l’air libre. Pour les professionnels, il est toujours possible de s’en débarrasser gratuitement par le réseau de «MBR Lëtzebuerg», qui gère environ 480 à 500 clients individuels par période de prestation. Une fois récupérés, les déchets sont ensuite transformés en copeaux de bois. Le but de cette loi est de réduire les particules fines qui se dégageaient quand les déchets étaient brûlés en plein air.

Cette interdiction est-elle efficace, s’est demandé le député Franz Fayot (LSAP), qui a donc posé la question au ministre de l’Environnement, Serge Wilmes. Les copeaux sont majoritairement utilisés pour une valorisation thermique, explique ce dernier dans sa réponse. «Lors d’une incinération de déchets de verdure à l’air libre, des particules fines, notamment les PM-10, sont produites à raison de 4,89 kg par tonne de matière végétale brûlée», indique-t-il.

«La valorisation thermique des copeaux de bois via une installation non munie d’un filtre à particules permet de réduire les émissions en particules fines d’environ 60 %. Au cas où une telle installation de valorisation est munie d’un filtre à particules fines, une réduction d’émissions d’environ 90 % par rapport aux incinérations à l’air libre peut être atteinte», détaille-t-il.

Si la majorité des copeaux de bois sont utilisés thermiquement, leur valorisation non thermique n’est pas encore exploitée au niveau national. Ceci dit, 26,4 tonnes de copeaux de bois (environ 0,25 %) provenant de la viticulture ont été reconverties en charbon de bois dans le cadre du réseau de collecte.