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Hépatite C : dépistage gratuit à la gare de Luxembourg jusqu’à 14 h


Au Luxembourg, les traitements sont gratuits, malgré un coût des soins élevé (Photo d'illustration : AFP).

Ce samedi, c’est la Journée mondiale contre les hépatites, infections virales qui peuvent être très dangereuses.  Jusqu’à 14 h, la HIV Berodung de la Croix-Rouge et le Centre hospitalier de Luxembourg, organisent une action de prévention.

Un stand d’information est installé sur le parvis de la gare de Luxembourg pour se faire dépister gratuitement, et obtenir toutes les informations nécessaires sur la maladie et même de découvrir l’hépatite C au travers de la réalité augmentée, en lunettes 3D.

L’hépatite C tue plus que le sida. Le 21 avril 2017, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un rapport faisant état de 325 millions de personnes vivant dans le monde avec une infection chronique par le virus de l’hépatite C ou de l’hépatite B. Parmi elles, 71 millions de personnes sont porteuses du virus de l’hépatite C (VHC). En 2015, 1,34 million de personnes sont décédées de cette maladie virale.
Mais que sont les hépatites? «Une inflammation du foie», répond le Dr Vic Arendt, spécialiste des maladies infectieuses au Centre hospitalier de Luxembourg. «Elles peuvent être liées à un abus d’alcool, à des troubles du métabolisme des graisses, aux effets secondaires de médicaments…», dit-il. L’hépatite C, elle, est due à un virus, comme les hépatites A, B, D et E (voir ci-dessous, à gauche), et se transmet essentiellement par contact direct avec du sang humain contaminé.

Un virus «très agressif»
En cause, l’échange de seringues servant à l’injection de drogues, la transfusion de sang qui n’a pas été soumis à un dépistage et la réutilisation d’aiguilles et de seringues non stériles. Sont pointés également, mais plus rarement, les rapports sexuels non protégés, surtout si du sang est échangé à cause des menstruations ou de blessures dans les voies génitales ou anales. «Mais le virus est vraiment très agressif», insiste Sandy Kubaj, responsable du centre HIV Berodung. «Il se répand très facilement, lorsque les casseroles servant à faire chauffer les substances ne sont pas bien lavées, par exemple!

Les consommateurs de cocaïne ne sont pas non plus épargnés, car une plaie dans le nez et le partage de la paille servant à sniffer la drogue peut aussi être un conducteur d’infection», continue-t-elle. La vigilance est de mise donc, et pour tout le monde, car «un seul contact avec du sang contaminé suffit pour l’attraper». Encore faut-il savoir si l’on est infecté ou non avant de partager sa brosse à dents et de risquer d’infecter une autre personne à cause d’une petite plaie, et c’est bien là que le bât blesse.
Il y a un «manque d’informations sur les conséquences de cette infection», assure Sandy Kubaj. Pour Laurence Mortier, psychologue intervenant au même centre, «le problème vient du fait que la population sous-estime ce virus, qui peut être asymptomatique pendant de nombreuses années mais créer de vrais dégâts».

Sarah Melis