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Grevenmacher – Un saut pour des rivières vivantes


Le président de natur&ëmwelt, Roby Biwer (3e à g.), a joyeusement montré l'exemple. (Photo : Hervé Montaigu)

Pas moins de 75 personnes se sont baignées, hier, dans la Moselle, à l’occasion du «Big Jump 2015». Un geste symbolique pour montrer que la propreté de l’eau leur tient à cœur.

Le 17 juillet 2005, plus de 100 000 Européens plongeaient dans leurs rivières pour montrer leur volonté de voir respecter la directive cadre sur l’eau (2000/60/CE). Dix ans plus tard, ils étaient de nouveau des dizaines de milliers à participer à cette action européenne.

Au Grand-Duché, natur&ëmwelt avait donné rendez-vous pour ce «Big Jump 2015» à Grevenmacher. «La Moselle est un fleuve symbolique, elle est évoquée dans notre hymne national. Si nous sautons dans la Moselle, nous voulons attirer l’attention sur le fait que notre société doit faire des efforts pour obtenir des eaux plus propres. Pendant des décennies, les eaux ont été utilisées comme des décharges. Il est grand temps que nous inversions cette tendance pour maintenir la nature», explique Roby Biwer, président de natur&ëmwelt.

Au total, pas moins de 75 personnes ont participé, hier, à ce «Big Jump». C’est du quai du Princesse Marie-Astrid que les baigneurs ont sauté à 15 h dans la Moselle. Parmi eux se trouvaient la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg (lire ci-dessous), et le bourgmestre de Grevenmacher, Léon Gloden. «Au début, nous avions envisagé de sauter depuis le pont, mais l’eau à cet endroit n’est pas assez profonde. Voilà pourquoi nous avons décidé de sauter du quai dans la Moselle», a noté ce dernier quelques instants avant le coup d’envoi.

Tous les âges étaient représentés, hier, au bord de la Moselle. «Nous avons des enfants. Nous aimerions qu’ils puissent un jour se baigner et qu’ils ne doivent pas seulement se rendre dans des piscines, indiquait Gérard, de Berbourg, accompagné de sa famille. On était également déjà présents en 2005, mais sans enfants.»

«On est là pour marquer un signal»

Quelques mètres plus loin, nous avons rencontré Frank, de Goeblange, ancien sportif de compétition et membre de la Fédération luxembourgeoise de canoë-kayak. Ce dernier connaît donc bien les rivières du pays : «Il y a pire. La Moselle est actuellement bien chaude. Cattenom réchauffe un peu le tout. On est là pour marquer un signal. Nous avons encore bien d’autres rivières qui sont plus sales que la Moselle.»

Même si le saut dans la Moselle était avant tout un geste symbolique pour des rivières plus propres, cela n’a pas empêché Claude, de Schwebsange, de passer un bon moment entre amis. «C’est une bonne action, mais c’est aussi un bon rafraîchissement et une bonne occasion de sauter une première fois dans la Moselle.»

Enfin, il y avait ceux qui n’étaient pas forcément au courant du «Big Jump», mais qui l’ont découvert en passant par Grevenmacher. «On profite du bon temps pour s’arrêter. C’est une bonne occasion de sauter dans l’eau. Jamais je n’ai vraiment sauté dans la Moselle», nous confie Vanessa, originaire de Capellen et qui a l’habitude de se rendre aux Baggerweiher.

Après avoir goûté l’eau de la Moselle, les baigneurs ont eu la possibilité de profiter gratuitement des douches de la piscine de Grevenmacher.

Fabienne Armborst