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Grand Stade – Paul Philipp : « Ce projet est tellement énorme que les délais me font un peu peur »


Paul Philipp quand même encore un peu anxieux... (Photo : Isabella Finzi)

Rassuré par l’avancement du projet, Paul Philipp, le président d’une FLF qui sera l’utilisateur numéro un du stade, s’inquiète surtout des délais de livraison. Il espère que l’UEFA restera clémente d’ici là.

Il y a un an et demi, vous nous indiquiez que vous seriez soulagé quand vous verriez « du concret ». Ce que vous avez vu à la présentation d’aujourd’hui (NDLR : vendredi), c’était concret?

Paul Philipp : Pour moi, du concret, c’est quand les grues seront installées. Mais il faut quand même se montrer réaliste et optimiste : on n’avait encore jamais été aussi loin. La Ville a acheté tous les terrains, le bureau d’architectes vient d’Allemagne toutes les deux semaines… Il y a tant de choses engagées que cela ne peut plus ne pas se faire.

Votre principale angoisse dorénavant, vous que l’UEFA a souvent menacé d’envoyer jouer à l’extérieur – le stade Josy-Barthel n’étant plus aux normes – ce sont les délais?

Ah ça, est-ce qu’on sera dans les temps? Depuis le temps qu’on court après ce stade, on se pose la question. Et sur ce point, je ne serai tranquille que quand je verrai des murs se monter devant moi. Ce projet est tellement énorme que les délais me font un peu peur. L’architecte dit que ce ne sont pas les travaux qui sont les plus durs, mais les obstacles administratifs. Mais ils ont déjà une douzaine de stades FIFA à leur actif et je ne les vois pas agacés pendant les réunions. Donc…

Dans une semaine a lieu le tirage au sort des éliminatoires du Mondial-2018. Vous avez déjà dû batailler, lors de cette campagne, pour avoir le droit d’accueillir votre match contre l’Espagne. Vous attendez-vous à ce que cela soit encore plus dur cette fois, d’accueillir une dérogation pour jouer au stade Josy-Barthel la prochaine campagne?

D’après les dernières nouvelles, de manière totalement officieuse, les émissaires de l’UEFA se renseignent régulièrement sur l’avancée du projet. Ils ont d’ailleurs un service à Nyon qui ne fait que ça, s’occuper des infrastructures. Donc si on leur donne les garanties que ça avance, j’ai bon espoir. Ils viendront de toute façon sous peu, par curiosité, d’après ce que j’ai cru comprendre.

Le moindre faux pas en termes de sécurité, d’ici là, peut-il vous être fatal?

On a déjà un match à hauts risques mercredi (NDLR : la réception du Dinamo Zagreb et de ses bouillants supporters par le Fola Esch). Il y a deux ans, à Differdange (NDLR : contre le même adversaire), cela s’était relativement bien passé, mais tout ça n’est pas rassurant.

Il faut donc souhaiter à la FLF d’éviter les sélections à risques au prochain tirage?

Oui, si possible.

Et si les travaux dépassaient fin 2018, date théorique de livraison et fin de la prochaine campagne, l’UEFA serait-elle toujours aussi clémente?

Je crois que si c’est à quelques mois près et qu’on devait, par exemple, débuter la campagne des éliminatoires de l’Euro-2020 avec le nouveau stade non terminé, on pourrait s’arranger. L’Irlande du Nord avait été dans ce cas. Leur stade se terminait pendant des qualifications et ils avaient obtenu un aménagement du calendrier pour disputer leurs quatre premières rencontres à l’extérieur. Le tout, c’est de leur prouver que le projet avance. Et quand on en sera là, ils pourront le constater eux-mêmes, physiquement.

Esthétiquement, cet avant-projet, vous le trouvez comment?

Ça donne envie. En même temps, c’est le troisième masterplan auquel j’assiste concernant le futur stade (NDLR : avec Livange puis le projet de rénovation du stade Josy-Barthel). Alors je réaliserai quand je le verrai vraiment.

Recueilli par Julien Mollereau