La façon de contrôler les émissions de particules fines sur les véhicules diesel est-elle performante au Grand-Duché ? C’est la question soulevée par le député Mars di Bartolomeo, suite à une étude alarmiste publiée sur le sujet du côté belge.
Selon une étude de l’Université de Louvain, 15% des voitures diesel équipées de filtre à particules qui circulent en Belgique seraient gravement défaillantes. Une voiture sur sept présenterait un problème au niveau du filtre ou alors… n’en n’auraient plus ! Le député Mars di Bartolomeo conclut sa note : « une voiture déficiente pollue dix fois plus qu’une voiture en règle ». Et au Grand-Duché, quel contrôle réel de nos filtres à particules ?
Le ministre des Transports, François Bausch, explique que les centres techniques du pays appliquent une directive européenne de 2014 sur le sujet : le contrôle de fumée à la sortie de l’échappement, qui est la norme en Europe. Mais le ministre admet : « cette mesure de l’opacité de la fumée est obsolète pour les véhicules modernes, en raison d’une valeur trop grande pour pouvoir déceler un défaut de filtre à particules ». Réduire la limite de cette valeur n’est toutefois pas la solution pour le ministre, car on atteint la limite de détection possible par les appareils.
Ce qu’il faudrait, poursuit le ministre, c’est pouvoir compter le nombre de particules émises lors du fameux test d’accélération à l’examen de contrôle. Ce n’est pas impossible, puisqu’un groupe d’experts international (Association VERT), travaille sur le sujet. Les premiers résultats sont « prometteurs », mais la solution de contrôle n’est pas encore viable pour être commercialisée. Quoiqu’il en soit, il faudrait inclure d’autres paramètres : La température du moteur et la régénération du filtre jouent un effet au moment du test. Il faudrait donc établir plus clairement les conditions du test quand la nouvelle technologie sera disponible.
Et donc sur le fond… impossible d’avoir une idée de combien de voitures diesel défaillantes roulent au Grand-Duché.
LQ