À l’occasion de la Semaine européenne du dépistage qui se déroule cette semaine, les autorités luxembourgeoises alertent sur l’augmentation préoccupante de certaines IST, notamment la gonorrhée et la syphilis.
Selon les données nationales, le Luxembourg enregistre une hausse inquiétante des infections sexuellement transmissibles : +14 % de nouveaux cas de gonorrhée et +35 % de syphilis par rapport à 2023, principalement chez les hommes âgés de 20 à 39 ans.
«Ces chiffres révèlent un défi de santé publique important», souligne ainsi le ministère de la Santé et la Croix-Rouge luxembourgeoise dans un communiqué hier. Ces infections, souvent asymptomatiques, peuvent rester silencieuses longtemps, mais leurs conséquences sont graves si elles ne sont pas traitées.
Dans ce contexte, la Semaine européenne du dépistage (17-24 novembre) prend tout son sens : le service HIV Berodung, le planning familial et les laboratoires Ketterthill, Bionext et Laboratoires Réunis s’associent pour proposer des tests gratuits et anonymes.
«Détecter tôt, traiter vite : c’est l’objectif», explique la ministre Martine Deprez (CSV), qui rappelle que le dépistage est «un acte de responsabilité envers soi-même et les autres». Par ailleurs, l’ANIJ déploie sa campagne «STI Squad: Reboost» lors de son opération «Jugendinfo on tour» (10-19 novembre) pour sensibiliser les jeunes, leur distribuer des préservatifs et les inciter à se faire tester.
Les gestes de prévention restent les mêmes : utiliser un préservatif, se faire dépister régulièrement, informer ses partenaires en cas d’infection, se faire vacciner (hépatite B, HPV) et, le cas échéant, respecter un traitement ou s’informer sur la prévention du VIH.