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Gasperich : les renards envahissent son jardin


Cette habitante de Gasperich ne trouve aucune solution pour retrouver la paix dans son jardin qu'elle avait pourtant transformé en havre de sérénité au fil des années. (photos Jeremy Zabatta/DR)

Au fil du temps, les renards sont de plus en plus présents dans les zones urbaines. Une cohabitation parfois problématique entraînant de réels désagréments pour certains résidents.

C’est le cas de Monique, une habitante de Gasperich, coincée entre une zone industrielle qui s’agrandit, un Ban de Gasperich qui est train de remplacer les champs et la zone résidentielle de Gasperich qui voit aussi naître de nouvelles constructions. Son jardin est devenu un petit paradis pour les renards, bien malgré elle.

«On peut dire que les renards ont bon goût pour avoir choisi mon jardin, mais cela ne va pas sans son lot d’ennuis», souligne la jeune retraitée qui tente de garder le sourire alors qu’elle ne peut plus profiter de son carré de verdure comme avant. Il faut dire que la situation, si elle peut sembler cocasse, est surtout très ennuyante pour Monique. «Il y a quelques mois, en revenant de vacances, je me suis rendu compte que des renards avaient occupé mon jardin qui est pourtant fermé et qui dispose de palissades de deux mètres de haut. Puis un soir, j’ai vu de mes propres yeux sept renards se promenant dans le jardin. Je n’étais pas rassurée, d’autant que j’ai un peu peur à cause d’une mauvaise expérience vécue en étant plus jeune. Et puis c’est assez surprenant, cela reste des animaux sauvages», explique Monique.

Certains diront que c’est mignon de voir des renards s’amuser dans un jardin en ville. Mais dans la réalité, l’animal sauvage n’est pas des plus agréables pour l’homme. «Les renards ont marqué leur territoire en urinant partout sur la terrasse. J’ai dû laver et utiliser pas moins de 20 litres de produit nettoyant afin de faire disparaître l’odeur qui était perceptible jusque chez le voisin. Je ne parle même pas des crottes des renards que je retrouve abondamment dans mon jardin et qui empêche ma petite nièce de jouer comme elle en avait l’habitude», précise Monique qui se sent bien seule face à ce problème.

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« Les renards ont marqué leur territoire en urinant partout sur la terrasse »

Elle vit «un cauchemar»

En effet, cette habitante de Gasperich ne trouve aucune solution pour retrouver la paix dans son jardin qu’elle avait pourtant transformé en havre de sérénité au fil des années. «Un garde forestier est venu, sans pour autant m’apporter une réponse définitive. Il semble que les renards aient un terrier donnant dans mon jardin. Mais encore faut-il le trouver. Depuis plusieurs semaines, j’élague, je coupe de la végétation, j’enlève des arbres et des arbustes, sans résultats. Maintenant j’ai bien peur de devoir enlever des arbres que j’adore et qui abritent un grand nombre d’oiseaux que j’adore également, juste pour trouver ce terrier», s’attriste Monique qui malgré son âge se débrouille malheureusement toute seule.

«Presque toutes les semaines j’évacue des énormes sacs de branches, de buissons, etc. au conteneur à côté. Ça occasionne pas mal de frais, car pour la végétation plus imposante je dois faire appel à de la main-d’œuvre, il faut des outils, etc. En règle générale, j’aime bien la nature et les animaux, mais là ces renards me font vivre un cauchemar.» Une connaissance de Monique travaillant dans le domaine de l’environnement a même prévenu la jeune retraitée : «Si cette année tu as sept renards, il y a de fortes chances que l’année prochaine tu en aies quatorze !» Il faut dire que déjà maintenant, Monique n’ose plus laisser ses portes ouvertes le temps d’une soirée, de peur qu’un renard curieux n’entre dans sa demeure, ni même profiter de sa terrasse à la tombée de la nuit.

Désemparée, Monique a pris contact avec l’administration de la Nature et des Forêts qui a promis de dépêcher du personnel sur place en septembre. «Le directeur de l’administration de la Nature et des Forêts est venu à ma rencontre pour connaître mon problème et me donner une brochure sur le renard qui prodigue des conseils pour ne pas les attirer, comme par exemple, ne pas leur donner à manger des prunes», explique Monique en montrant le livret qui effectivement précise bien, image à l’appui, cet exemple.

Malheureusement, un biotope de la Ville de Luxembourg borde le jardin de la jeune retraitée où justement un prunier y pousse laissant tomber ses fruits dans le jardin en question, pour le plus grand plaisir des renards. «J’ai bien demandé à la Ville de faire couper certaines branches ou bien de déplacer l’arbre, mais c’est un biotope alors il ne faut pas y toucher», peste Monique en ajoutant : «Si nous étions en période d’élections communales, l’arbre serait déjà ailleurs !»

Jeremy Zabatta

2 plusieurs commentaires

  1. «Si nous étions en période d’élections communales, l’arbre serait déjà ailleurs !»
    qu’est ce que cela veut dire au juste ? que la protection de la nature dans la Ville de Luxembourg est inféodée au vote de Monique ? c’est une grave allégation

  2. On a détruit la nature autour (ban de gasperich)alors les renards trouvent un havre de paix chez vous ,profitez de ces moments rares ,car dans un futur proche votre jardin sera peut-être utilisé par une faune humaine ou ….des rats