La version de la Schueberfouer 2021, dénommée «Fun um Glacis», a ravi les bénéficiaires de la Stëmm vun der Strooss, qui ont testé plusieurs manèges, avant de se voir offrir un excellent repas au stand «am Kessel».
Un groupe d’Esch-sur-Alzette et un autre de Luxembourg-Hollerich ont pu profiter de la Fouer, comme chaque année, grâce à l’association Stëmm vun der Strooss.
Ils étaient ponctuels au rendez-vous, car ils ne manqueraient pour rien au monde cette sortie annuelle et traditionnelle de surcroît. Encadrés par des éducateurs bienveillants, ils ont d’emblée testé les manèges les plus fous, pour oublier leur quotidien, pas toujours facile. Hier, ils avaient le sourire en tout cas, avant de se faire des frayeurs sur le manège Hangover (tour qui culmine à 85 mètres de hauteur). Après cette première aventure, ils se sont dirigés, en compagnie notamment de l’excellent chargé de communication Bob Ritz, vers de nouvelles sensations fortes : Bayern Kurve, tour Jules Verne, Break Dance…
«Une très belle action de M. Bigard»
Après toutes ces émotions, et le ventre creux, ils se sont déplacés vers le stand de Jérôme Bigard, «am Kessel», qui les attendait la main sur le cœur. «On offre le couvert aux bénéficiaires de la Stëmm soit à 80-100 personnes, comme chaque année depuis sept ans, excepté en 2020. C’est pour la solidarité, les gens qui en ont besoin. On essaye de donner un peu de bonheur aux gens qui n’ont pas la vie facile. Pour qu’ils aient au moins une fois une petite sensation de Schueberfouer. Ma maman donnait des coups de main à l’ASBL de temps en temps, en tant que bénévole, et le contact s’est noué de cette façon», relate Jérôme Bigard, ancien joueur du F91 et de l’équipe nationale par ailleurs.
Au menu d’hier figurait une Wäinzoossiss ou un menu végétarien, avec de la purée et de la salade faites maison comme d’habitude, selon les préférences de chacun. Mais l’essentiel n’était pas là évidemment : le beau geste de Jérôme Bigard dépasse toutes ces considérations gastronomiques et tous les bénéficiaires de la Stëmm avaient un large sourire en se faisant servir leurs plats respectifs.
«Un moment convivial et privilégié»
«Il s’agit d’une très belle action de M. Bigard pour la 7e année consécutive. Il offre un certain privilège aux personnes qui ne peuvent pas se permettre de dépenser de l’argent, en leur accordant une bonne journée avec les éducateurs. L’ambiance est conviviale et tout le monde était content de venir, étant donné qu’il n’y avait pas de Schueberfouer l’année passée. C’était un évènement attendu et un moment privilégié pour ces personnes, comme lors de notre dernière sortie dans un parc en Belgique. Jérôme Bigard fait preuve de grande solidarité alors que lui-même a été frappé par la pandémie… C’est un beau geste! Les bénéficiaires apprécient», explique Bob Britz de la Stëmm.
Et Jérôme Bigard de conclure : «Cela me fait chaud au cœur, sinon je ne le ferais pas. C’est pour la bonne cause et le rendez-vous est déjà pris pour les prochaines années!»
Un infirmier colombien qui
remercie la Stëmm
Jhon Jairo Graffe évoque le besoin de protection internationale. «C’est difficile pour moi, car je n’ai pas de travail. En Colombie il y a la guérilla, notamment à cause des FARC et du trafic de drogue. La Stëmm m’apporte une opportunité sociale pour connaître d’autres personnes se trouvant dans le souci et de toutes les nationalités. Le Luxembourg me plaît, car il est calme et il y a beaucoup de migrants. Alors que dans d’autres pays, il existe beaucoup de discriminations. J’ai connu la Stëmm grâce à un ami vénézuélien. Pour l’instant, j’espère une réponse positive du ministère de l’Immigration et je reste optimiste pour cela. En Colombie, j’étais infirmier et j’espère pouvoir aider le pays une fois mes papiers acceptés par les autorités. La Stëmm m’a donné à manger, m’a donné de l’espoir… elle m’a tout donné! C’est une excellente association!»
Claude Damiani