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Fondation Kräizbierg à Dudelange : la rupture


Depuis plusieurs mois, le torchon brûle entre la direction et les personnels handicapés et encadrants de la fondation Kräizbierg. (Photo : archives lq/Claude Lenert)

Entre la direction et les personnels de la Fondation Kräizbierg, le dialogue est rompu. Une réunion du conseil d’administration est attendue lundi.

La fondation Kräizbierg, ce sont des logements adaptés, des ateliers protégés, un service de formation… à destination des handicapés. «Comme le stipule la loi de 2003, les ateliers protégés ne sont pas une fin en soi, mais un tremplin destiné aux travailleurs handicapés afin qu’ils puissent rejoindre le monde du travail, indique Joël Delvaux, représentant du département des Travailleurs handicapés de l’OGBL. De manière générale, l’objectif de la Fondation Kräizbierg est de favoriser l’autonomie des handicapés.»
Mais depuis plusieurs mois, le torchon brûle entre la direction et les personnels handicapés et encadrants de la fondation Kräizbierg. «Il y a deux ans, la direction a changé, relate Joël Delvaux. Pour la nouvelle direction, il n’y a qu’une seule chose qui compte : la productivité des ateliers protégés.»

«Harcèlement moral, dénigrement…»

Et au fil des mois, le syndicat et la délégation du personnel ont récolté plusieurs plaintes de la part de travailleurs handicapés (environ une centaine de personnes handicapées travaillent au sein des ateliers protégés) et du personnel encadrant. «Il y a des faits de traitements inhumains, de harcèlement moral, de dénigrement du salarié devant ses collègues, de pressions constantes…, confie le représentant du département des Travailleurs handicapés de l’OGBL. Plusieurs plaintes sont déjà passées au stade juridique et certains salariés ont pris le conseil d’un avocat.»

En juin, les représentants du personnel et syndicaux ont fait parvenir un document de 400 pages aux membres du conseil d’administration de la structure. « Mais depuis, il ne s’est rien passé , déplore Joël Delvaux. La direction continue de fonctionner comme elle le fait depuis deux ans. Et aujourd’hui, il n’y a plus de discussion possible entre la direction et les salariés. La confiance semble perdue entre les deux parties. »

Lundi, les membres du conseil d’administration se retrouvent pour une nouvelle réunion sur ce confit qui perdure désormais depuis plusieurs mois. «Nous espérons qu’un vrai dialogue social et de profonds changements dans le fonctionnement de la structure soient mis en place , revendique Joël Delvaux. Nous souhaitons également un changement des statuts avec l’instauration d’une représentation des salariés au sein du conseil d’administration. Nous souhaitons aussi un changement des conditions de travail et que l’accompagnement des personnes handicapées logées et travaillant au sein de la fondation Kräizbierg redevienne la priorité.»

Guillaume Chassaing

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