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Foetz : Technoport couve son incubateur


Hier, l’incubateur de la société Technoport a inauguré son nouveau cocon. De quoi permettre aux start-up couvées sur le site de s’épanouir davantage.

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Tout nouveau, tout beau, l’incubateur de Technoport. De grands bureaux et de vastes ateliers complètent l’offre de la couveuse d’entreprises. (Photo : Isabella Finzi)

Que deviennent donc les projets nés d’une imagination débordante et les desseins esquissant les contours d’une grande aventure ? Certains parviendront à trouver leur place sur le marché économique luxembourgeois. D’autres, noyés dans un flot d’initiatives émergentes, s’abîmeront contre les récifs de la possibilité d’une île a priori déserte, pourtant déjà surpeuplée. Des « peut-être » idéalisés, mais pas suffisamment pensés. Ces embryons seront tués dans l’œuf, avortés avant d’avoir pu éclore, coincés entre un doux rêve et une dure réalité. Parce que les désillusions finissent toujours par gifler l’espoir trop longtemps caressé.

Mais toutes les tentatives ne riment pas nécessairement avec dérive. En particulier celles qui passent par l’incubateur de la société Technoport, à Foetz. Une rampe de lancement pour start-up prêtes à décoller. Depuis sa mise en route en 1998 – sous l’égide du Centre de recherche public Henri-Tudor puis d’Ecostart en 2003, avant la création de l’entité unique Technoport en 2012 – le principe de pépinière s’est parfaitement enraciné dans la culture entrepreneuriale du Grand-Duché.

Des concepts « technologiques et innovants » s’épanouissent dans le cocon de l’incubateur. Technoport abrite des activités diverses, des panneaux solaires, pompes à chaleur ou lampes LED nouvelle génération, aux usinages de moules en graphite pour l’industrie en passant par la sécurité informatique. « Nous sommes plus larges qu’une pépinière d’entreprises traditionnelle, indique Diego De Biasio, directeur des lieux. « Les ressources proposées sont multiples : nous fournissons les infrastructures et assurons une animation coaching comprenant le suivi, la prospection, les contacts, la recherche de financeurs… » Sauf que les ambitions, toujours plus nombreuses, commençaient à se bousculer dans des locaux bientôt exigus. L’an dernier, 158 demandeurs ont frappé à la porte. Huit d’entre eux ont pu entrer. Il fallait donc pousser les murs. En bâtir d’autres, davantage porteurs de ces projets en béton.

C’est chose désormais faite, grâce à l’extension du site. Technoport a couvé son incubateur, en le dotant d’un nouveau bâtiment administratif et de quatre ateliers industriels (de 625 m² chacun) supplémentaires. L’ensemble a été inauguré officiellement hier, en présence de Francine Closener, secrétaire d’État à l’Économie, et de son homologue en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Marc Hansen. Leurs deux ministères soutiennent la structure d’accompagnement, du reste indépendante financièrement, ainsi libre de laisser le temps qu’il faut aux idées, pour germer dans des esprits fertiles.

De notre journaliste Alexandra Parachini