Nous vous avions déjà parlé du roman de Finny Cazzaro, 96 ans. Nous sommes retournés la voir pour qu’elle nous parle cette fois de sa vie.
Les médias ont beaucoup parlé de Finny (Joséphine) Cazzaro ces derniers temps. À 96 ans, elle publie son premier roman, Bonz uewen, bonz ënnen. Un livre qui s’est déjà vendu à 300 exemplaires et qui vient d’être à nouveau réédité : «Il y a déjà au moins 200 commandes», s’exclame la dame qui nous reçoit chez elle, dans sa chambre à la maison de retraite CIPA d’Esch-sur-Alzette. Toujours coquette, toujours très digne.
«En arrivant ici [à 89 ans], je croyais que ma vie était finie», raconte-t-elle. «J’avais de très beaux habits que je n’ai même pas pris la peine d’apporter car je pensais ne plus les mettre. Mais en fait, ici, tout le monde est super et les gens font attention à leur présentation», une habitude qui tire les pensionnaires vers le haut.
Mais revenons en arrière, au 1er juin 1919. Nous sommes un dimanche et la petite Joséphine vient au monde. «C’est peut-être le fait de naître le jour du Seigneur qui m’a porté chance toute ma vie», sourit-elle. Nous sommes à Esch-sur-Alzette, le fief de la famille de son père qui est installée dans la cité depuis 1630. Son père, justement, a énormément compté dans sa vie : «Il me racontait la vie d’avant», notamment quand Esch n’était alors qu’une petite commune. «Tout était beaucoup plus calme. Aujourd’hui, on veut toujours aller plus vite.»
Audrey Libiez
Retrouvez le portrait de Finny Cazzaro, en intégralité, dans Le Quotidien papier de ce samedi.