Des feux à minuterie et qui passent à l’orange avant le vert pour garantir une meilleure cohabitation entre les piétons et les véhicules : les idées soumises par la députée CSV Claudine Konsbruck à François Bausch n’ont pas rencontré l’approbation escomptée.
Dans sa réponse vendredi, le ministre du Développement durable et des Infrastructures reconnaît en préambule que « lorsque l’affichage d’un compte à rebours n’altère pas le fonctionnement, ni la signification des feux lumineux utilisés pour régler la circulation, son emploi n’est pas contraire aux dispositions règlementaires ».
Il poursuit en indiquant que les incidences sur le comportement des usagers de la route face à la minuterie ont fait l’objet d’études « et les résultats sont plutôt mitigés ». Même si un compte à rebours s’adressant aux piétons semble engendrer des effets positifs et réduire le nombre d’infractions aux feux rouges « d’environ un tiers », souligne François Bausch, « l’utilisation systématique de feux lumineux à décompte est déconseillée et l’utilité de tels signaux en rapport avec la sécurité routière devrait être vérifiée au cas par cas, et peut varier en fonction du système de feux de signalisation automatisé ou dynamique ».
Et d’ajouter qu’il est d’ailleurs « déconseillé d’utiliser des feux avec indication de la durée restante en chiffres, mais d’avoir recours plutôt à un modèle d’indicateur qualitatif, tel qu’utilisé aux Pays-Bas, qui permet plus de souplesse au niveau de la programmation des installations de feux lumineux ».
Quant au principe du feu passant à l’orange avant le vert (système à quatre états), cela n’aurait « qu’un impact minimum voire inexistant sur la fluidité du trafic », estime le ministre.