La Kulturfabrik a accueilli, samedi, pour la quatrième fois le festival Do-It-Yourself (faire soi-même). Les visiteurs ont été ravis d’apprendre certains trucs et astuces utiles, et écolos surtout.
Comment transformer un t-shirt en collier? Comment réparer un grille-pain, un ordinateur ou téléphone? Comment faire son savon? Comment réparer son vélo?… À toutes ces questions, et d’autres encore, les personnes intéressées ont trouvé des réponses, samedi, lors du festival Do-It-Yourself, qui se tenait pour la quatrième fois à la Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette.
«Je ne sais pas exactement combien de stands il y a », explique Norry Schneider, coordinateur du réseau Transition Luxembourg, qui organisait l’événement. « Nous avions une trentaine d’inscrits, mais d’autres personnes sont venues montrer leur savoir-faire spontanément. » Et au fil de l’après-midi, les visiteurs ont été aussi de plus en plus nombreux. « Je ne suis pas étonné par l’affluence , indique Norry Schneider. On sent qu’il y a une vraie envie de ce genre de choses. De plus en plus de personnes ont envie de mettre la main à la pâte, de prendre leur avenir en main, de préparer le monde de demain avec moins de gâchis et plus d’échanges. »
«Notre volonté est de ralentir»
C’est le cas de Kim (41 ans), venue d’Oberanven avec son mari Francesco (44 ans) et leurs enfants Lorenzo (9 ans) et Alexandra (5 ans). « Cela fait quelque temps que j’ai cette envie de faire moi-même , assure Kim. Aujourd’hui, je suis là pour prendre des renseignements sur la permaculture, car on veut créer un jardin communautaire dans notre quartier. Tout le monde a une vie folle. Notre volonté est de ralentir, de travailler moins et faire plus nous-mêmes. Le tout dans un souci de protection de l’environnement. »
Et il y a de quoi faire (soi-même). Quelques minutes après la fin de l’atelier savon, Sonia (30 ans) et Caroline (28 ans) installent leurs créations sur la table. « On n’a rien acheté, on a tout récupéré dans la nature , explique Sonia, une habitante de Heisdorf. On veut montrer aux gens que c’est amusant de trouver des choses en forêt et après de faire appel à son esprit créatif pour faire un arrangement unique. » L’esprit créatif était un élément essentiel du festival et sur de nombreux stands, notamment ceux où les enfants ont pu dessiner ou fabriquer leurs propres jouets.
Et les échanges se sont noués naturellement. Benoit (40 ans), venu apporter des objets dans l’espace troc (vêtements, jouets, livres, ustensiles de cuisine…), s’est très vite lancé dans une longue discussion avec Audrey (30 ans) et Élodie (31 ans). « On vient de se rencontrer , disent-ils. On discute des graines, des bouquins… On échange simplement sur nos expériences personnelles. C’est ce qui est bien ici, il y a une mixité sociale. Il n’y a pas de barrière et c’est facile de discuter avec les gens. » Le do-it-yourself crée aussi des liens.
Guillaume Chassaing
Trois autres festivals en 2017
Ceux qui ont raté le festival Do-It-Yourself de samedi à la Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette auront l’occasion de se rattraper cette année.
Le festival Do-It-Yourself participera, le samedi 25 mars de 12 h à 19 h, à Luxexpo The Box, au Springbreak (ex-foire de Printemps). Par ailleurs, un festival Do-It-Yourself se déroulera aux Rotondes à Luxembourg le samedi 27 mai. Et enfin, la manifestation se rendra pour la première fois à Wiltz en octobre (la date reste à préciser).