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Festival des Migrations : un tour du monde au Luxembourg


Comme chaque année, le monde entier s'était donné rendez-vous à Luxexpo The Box. (photo Didier Sylvestre)

Plusieurs milliers de personnes se sont rendues, ce week-end, à Luxexpo au festival des Migrations, des Cultures et de la Citoyenneté. L’occasion d’échanger et de partager.

Brésiliens, Turcs, Ukrainiens, Sénégalais, Syriens, Portugais, Espagnols, Italiens… Comme chaque année, le monde entier s’était donné rendez-vous à Luxexpo The Box pour la 35e édition du festival des Migrations, des Cultures et de la Citoyenneté. «Le festival est un mini-Luxembourg, a lancé le Premier ministre, Xavier Bettel, lors de l’ouverture officielle de la manifestation samedi après-midi. On voit les différences, mais dans le respect et en sachant qu’on peut apprendre de l’autre. C’est ce qui fait le succès de notre pays.»

Dans les allées, les visiteurs déambulaient de stand en stand, souvent avec un plat typique de l’un des pays présents au festival. Mais ce festival, ce n’est pas seulement la gastronomie d’ici et d’ailleurs. C’est aussi l’occasion pour les visiteurs «de découvrir le multiculturalisme du Luxembourg», lance Husain (29 ans), originaire de Syrie, arrivé au Luxembourg en décembre 2015 et aujourd’hui bénéficiaire de la protection internationale.

« Améliorer ensemble la société »

«Quand je suis arrivé ici, il y a trois ans et demi, je ne pensais pas que le Luxembourg était aussi multiculturel, confie Giacomo (30 ans). C’est vraiment cool toutes ces différences et le vivre ensemble qui en découle. Être ici permet de se rendre compte de tout ça, d’apprendre des choses, d’avoir des discussions profondes sur des sujets d’actualité… D’échanger avec les uns et les autres pour améliorer ensemble la société.»

Pour les différentes associations présentes, « le festival nous permet de nous faire connaître », avance Catherine, présidente de l’ASBL Passerell, dont l’objet est de créer du lien social entre les citoyens et les demandeurs d’asile, et d’entretenir une cellule de veille et d’action juridique en matière d’asile. « Ici, on peut interagir avec les résidents, les autres associations et les nouveaux arrivants. On présente nos activités de bénévolat et nous avons eu beaucoup de personnes qui ont laissé leurs coordonnées pour nous rejoindre. Nous sommes ravis. »

Le festival des Migrations, des Cultures et de la Citoyenneté est aussi l’occasion pour ceux qui n’ont pas quotidiennement la parole de pouvoir s’exprimer. C’était le cas sur le stand de l’ASBL Within, qui présentait ce week-end dans le cadre du salon du Livre et des Cultures son deuxième livre de récits de réfugiés qui ont fui leur pays. «On leur donne le droit à la parole, souligne Wassila. Ils écrivent leur histoire et nous on les traduit. Certains ont connu quatre ans de souffrances et de galères. C’est du réel, c’est la vie.»

Dans l’espace dédié à Artsmanif, les clichés d’Ali montraient aussi une réalité. Celle de Falloujah. «Mes photos montrent comment les gens vivent là-bas, leur tragédie, leur peur et leur espoir aussi, explique le photographe et réalisateur irakien de 22 ans. Je suis content, les gens s’arrêtent, posent des questions, ont envie de savoir et de comprendre. Ils sont ouverts aux autres.»

Guillaume Chassaing