En plus des danses, des plats, de l’artisanat et des parfums du monde, le festival des Migrations offre un salon littéraire. Rendez-vous les 4 et 5 mars à Luxexpo, pour un voyage au fil des pages. Plus de 60 auteurs seront présents.
Le festival des Migrations, des Cultures et de la Citoyenneté, dont la 34e édition se tiendra début mars à Luxembourg, est un joyeux foutoir. Autant le dire tout de suite : tant mieux ! De la vie, des couleurs et du désordre dans les halls trop artificiels du Luxexpo, ce n’est pas de trop.
Cette année encore, entre les danses et les folklores des pays invités, le visiteur aura le plaisir de tomber sur le salon du Livre. Le 17e du genre. Toujours avec le même principe : «l’esprit d’ouverture, lâche Jean Philippe Ruiz, responsable au Comité de liaison des associations d’étrangers (CLAE), ASBL à la tête de la manifestation. Ça n’aurait pas de sens d’imposer un thème comme les migrations aux auteurs que nous invitons». Par définition, chacun vient avec un peu de terre lointaine sous les chaussures, à ce festival. Autant éviter les cases contraignantes, quand on recherche un bol d’air !
Un lien avec l’immigration locale
Le long des stands, on retrouvera une trentaine d’auteurs, autant d’éditeurs, et une trentaine d’écrivains indépendants. Sans compter cinq librairies, chacune avec ses perles rares. Différentes activités vont être proposées : de la simple séance de dédicace à la table ronde avec les auteurs. Au programme, on retrouve beaucoup de pays qui ont un lien avec l’immigration au Grand-Duché : des auteurs italiens, portugais, espagnols, monténégrins, grecs ou encore péruviens.
«Un gros travail de recherche est fait par nos associations partenaires, note Kristel Pairoux, également du CLAE. C’est grâce à elles que nous parvenons à inviter des auteurs reconnus dans leur pays.» Comme l’Italienne Melania Mazzucco, lauréate du prestigieux prix Premio Strega pour son roman Vita, qui s’inspire de l’histoire de sa propre famille. «Melania Mazzucco est typique des auteurs que nous recevons, souligne Jean Philippe Ruiz. Certes elle a rédigé un roman qui touche à ses origines. Mais elle a aussi écrit sur toutes les facettes de la vie, avec des personnages haut en couleur.»
Parmi les auteurs charismatiques, on retrouvera également Faiz Softic, poète et romancier monténégrin installé au Luxembourg depuis 1995. Un symbole du pont entre le Grand-Duché et les mosaïques culturelles de l’ancienne Yougoslavie. Le salon du Livre et des Cultures, c’est enfin des conférences tout à fait locales. Comme celle concernant le père Benito Gallo, figure eschoise de l’intégration des Italiens aujourd’hui décédée, dont l’ouvrage Centenaire : les Italiens au Luxembourg reste une référence.
Hubert Gamelon
Le programme
SAMEDI 4 MARS
• 14 h : apprendre l’italien en lisant des romans. Rencontre avec l’écrivaine Maria Sartori-Plebani.
• 15 h et 16 h : contes traditionnels européens et africains.
• 17 h : présentation du livre I’m Not a Refugee, écrit par Frédérique Buck, à propos des réfugiés au Luxembourg. Jean Asselborn, le ministre des Affaires étrangères, sera présent.
• 18 h 30 : rencontre avec le journaliste catalan Rafael Poch, correspondant de presse à Moscou et Pékin durant des années.
• 19 h : table ronde sur la littérature bosniaque et monténégrine contemporaine.
DIMANCHE 5 MARS
• 14 h : présentation de la réédition de l’ouvrage Centenaire Les Italiens au Luxembourg.
• 15 h : contes portugais.
• 15 h 30 : table ronde : de l’Afrique en Europe, les archives en question.
• 15 h 30 : table ronde avec des écrivains portugais et de Sao Tomé.
• 15 h 30 : rencontre avec la romancière Melania Mazzucco.
• 15 h 30 : Cri de femmes, par la poétesse Miriam Krüger (Pérou).
• 17 h : rencontre avec l’écrivain Lena Divani (Grèce).