Lundi, en marge d’une conférence de presse du Fonds Kirchberg, le ministre du Développement durable et des Infrastructures, a laissé entendre que Luxexpo pourrait un jour disparaître du paysage.
Ce n’était pas au plan de la conférence de presse, mais lorsque la question lui a été posée, François Bausch n’y est pas allé par quatre chemins : «une structure comme Luxexpo, à cet endroit-là, je trouve ça fou». Et n’allez pas voir dans ce «fou» une connotation positive, elle n’en a aucune. «Il y a 15 ou 20 ans, Luxexpo était très bien où elle était : il n’y avait rien autour, explique-t-il. Mais aujourd’hui, je crois qu’il serait beaucoup plus profitable d’urbaniser cet emplacement avec des logements, des commerces… Il est dommage qu’une telle superficie soit aussi peu exploitée. Il y a des utilisations plus intelligentes à trouver».
Pour autant, si François Bausch se passerait bien de Luxexpo à son adresse – «et le ministre du Logement est certainement du même avis que moi !» -, il lui reconnaît tout de même un certain intérêt. «Nous menons une réflexion avec les ministères de l’Économie, des Finances, de l’Environnement à ce propos, souligne-t-il.
Le tourisme de congrès, par exemple, a de plus en plus de succès et une structure de ce type lui est utile. Il faut donc réfléchir à un nouveau concept de bâtiment, plus flexible, plus facile à adapter aux différentes demandes».
En plus, bien sûr, de trouver la localisation idoine. Rien n’est encore acté, mais les années de Luxexpo au Kirchberg sont peut-être comptées…
Erwan Nonet