Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Avec ses nouvelles infrastructures, le parc animalier d’Esch attire un public plus large, même s’il doit encore travailler pour mieux se faire connaître.
Toujours ouvert au public, jour et nuit, été comme hiver et totalement gratuit, le parc animalier d’Esch-sur-Alzette (Escher Déierepark) gagne en popularité.
L’an passé, il avait fait grand bruit en s’offrant de nouvelles infrastructures. Le nouveau café des bois (maison dans les arbres, Baumhaus) est géré depuis août 2018 par le service de la Ville d’Esch, alors qu’avant le CIGL en avait la charge. Ce drôle de château de bois, traversé par une volière et ceinturé par des tunnels grillagés, donne une identité très forte au lieu.
Les Escher Bamhaiser (maisons dans les arbres), plus insolites les unes que les autres et ouvertes depuis octobre, semblent plaire : «Nous avons des retours positifs des clients, ça fait plaisir», s’exclame Anne Meyers, responsable du parc animalier d’Esch et des maisons. «Nous avons des réservations jusqu’à août, on peut regarder sur internet (www.deierepark.lu) pour voir les nuits encore disponibles», précise-t-elle. «Il y a une forte demande pour les week-ends et vacances scolaires, mais c’est plus calme la semaine.»
C’est en 1962 que les premiers animaux sont arrivés sur les hauteurs du Galgenberg. «En 2012, nous avions fêté le cinquantenaire du parc. À ce moment-là, nous nous sommes interrogés : ou bien on le garde et il faut savoir comment on s’occupe de l’entretien, ou on le ferme. Mais il ne pouvait pas rester comme ça», poursuit la responsable.
Le résultat de cette réflexion est visible aujourd’hui et porte ses fruits : «Avant, nous avions surtout des habitués. Aujourd’hui, il y a beaucoup plus de personnes de la Grande Région qui viennent le visiter.» Et même en pleine semaine, il suffit de tendre l’oreille pour entendre parler toutes les langues. Des grands-parents venus de Thionville prennent le temps de montrer à leurs petits-enfants comment nourrir les animaux. Des marcheurs font étape sur le site avant de s’enfoncer dans les bois.
70 000 paquets de granulés distribués
Malgré tout, le parc a encore du travail pour mieux se faire connaître : «Nous étions place d’Armes il y a quelques jours pour le salon du tourisme [Explore Luxembourg] et plusieurs personnes étaient surprises d’apprendre qu’il y a un parc animalier à Esch.»
Si aucun comptage des visiteurs n’est effectué, les 70000 paquets de granulés de foin compressé mis à la disposition gratuitement sont intégralement utilisés. De plus, les visites guidées du parc sont complètes jusqu’en septembre.
Les samedis, par beau temps, les granulés peuvent être en rupture de stock : «Mais nous n’en mettons pas plus car cela veut dire que les animaux ont eu ce dont ils ont besoin.». Cette nourriture reste gratuite car les quatre soigneurs veulent à tout prix éviter que les animaux soient nourris par d’autres produits alimentaires : «Certains viennent avec leur baguette de pain ou donnent du fast-food aux ratons laveurs. À savoir que si on donne du pain aux poneys Shetland, par exemple, ils peuvent mourir d’une colique.»
Aujourd’hui, le parc animalier d’Esch se veut être un outil formidable pour sensibiliser les visiteurs à la nature et la biodiversité : «Quel meilleur endroit pour parler de ces sujets que dans un parc animalier?», interroge Anne Meyers. D’autant que beaucoup de ceux qu’on voit dans ces enclos peuplent nos régions.
L’an prochain, c’est l’enclos des daims et mouflons qui devrait être rénové et un travail de plantation va être engagé pour que la flore présente dans les enclos soit cohérente avec leur habitat naturel.
Audrey Libiez
