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Esch-sur-Alzette – Sur la piste des skieurs et les traces de Mousset


Sur les traces du peintre Mousset, samedi, plusieurs personnes se sont lancées sur les hauteurs enneigées de la ville.

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Pour ceux qui préfèrent, la marche nordique est aussi une option. (Photos : Isabella Finzi)

« C’est une très belle journée hivernale. Nous avons la même lumière que dans les tableaux d’Eugène Mousset », s’enthousiasme Guy van Hulle. Autour de l’ancien professeur de sport, une douzaine de personnes, armées de bâtons de marche nordique ou de skis de fond, s’apprêtent à se lancer sur les hauteurs enneigées d’Esch-sur-Alzette, du côté de la réserve naturelle de l’Ellergronn, samedi matin.

Ils ont répondu à l’appel du CIGL (le centre d’initiative et de gestion local d’Esch-sur-Alzette) et de Guy Van Hulle qui coorganisent la sortie. Ensemble, ils étaient déjà à l’origine, il y a deux ans, de la randonnée en ski de fond accompagnée d’un attelage de chiens de traîneaux sur les hauteurs d’Esch et de Rumelange.

Le groupe, qui se scinde en deux, les marcheurs d’un côté et les skieurs de l’autre, commence à parcourir les 17 km qui le mèneront aux points de vue reproduits par Eugène Mousset sur ses toiles : les sites de la Gléicht, du Heedefeldchen et les étangs de l’Ellergronn. Ce peintre eschois est né en 1877 et mort en 1941.

Plusieurs des toiles de ce professeur d’éducation artistique, portraitiste et paysagiste sont exposées au musée d’Histoire et d’Art de Luxembourg et à l’hôtel de ville d’Esch-sur-Alzette. « Certains critiques ont considéré qu’il était le peintre qui avait le mieux reproduit les paysages enneigés du Luxembourg. »

> Jusqu’à 15 cm de neige

Le but de Guy Van Hulle est de faire du sport « sans avoir la tête dans le guidon. On voit de plus en plus souvent des courses Iron Man, des trekkings extrêmes, des randonnées avec le chrono en poche. Je veux prendre le contre-pied de tout ça en faisant du sport, sans recherche de la performance. Il ne faut pas oublier le principal : faire du sport en prenant le temps et la peine de respirer, de regarder en l’air. »

Et dès les premiers mètres, les paysages revêtus de blancs sont splendides. On oublie vite que le centre-ville n’est qu’à quelques centaines de mètres de là. « Je suis un passionné de neige. Voir le paysage se transformer… cela me fascine depuis que je suis tout petit. C’est toujours un émerveillement. » L’homme a d’ailleurs lancé les sorties en ski de fond ou à VTT dès les années 80.

Il accompagne ces sorties bénévolement et tente de faire partager son plaisir. D’ailleurs, il donne des cours de ski de fond aux personnes qui le souhaitent (renseignements : 621 404 588). Certes, la neige est rarement aussi optimale ici que dans les stations de ski, mais qu’à cela ne tienne, il préfère légèrement abîmer ses skis, plutôt que d’attendre une fois tous les cinq ans de pouvoir en faire à deux pas de chez lui.

Ce week-end d’ailleurs, la neige d’Esch est abrasive, « mais au point culminant, au poteau de Kayl, il y a jusqu’à 15 cm de neige ». Au final, les skieurs n’ont eu à se déchausser qu’à de rares moments, notamment entre les arbres.

À mi-parcours, un petit arrêt à la maison Rosati (un refuge à l’image de ceux qu’on trouve en montagne) s’impose autour d’une soupe et d’un feu de bois. Enfin, le groupe, parti à 10h, arrive à 15h20 en créant un parcours inédit : « Inutile d’avoir un parcours déjà tracé, nous allons sur les traces d’Eugène Mousset. » C’est bien suffisant !

De notre journaliste Audrey Libiez