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Esch-sur-Alzette – Un stade de 4000 places pour remplacer la centrale thermique ?


Est-ce que l'on verra bientôt un stade de foot à la place de la centrale thermique de la lentille Terre-Rouge ? (Photo : Archives LQ)

L’échevin Henri Hinterscheid confirme que des négociations sont à nouveau en cours entre un promoteur luxembourgeois et ArcelorMittal.

On sait depuis le week-end dernier que la centrale thermique de la lentille Terre-Rouge aura disparu d’ici 18 mois, mais que trouvera-t-on à la place? Et si le projet imaginé à l’époque par Jean Cazzaro était en train de ressusciter.

Le développement des friches de la lentille Terre-Rouge, juste à côté de la frontière, c’est un peu l’arlésienne de l’urbanisme eschois… On en a beaucoup parlé, mais on n’a pas encore vu grand-chose. Pourtant, Henri Hinterscheid se veut «optimiste». Les nouvelles dont il dispose concernant les négociations entre un nouveau promoteur et ArcelorMittal lui apparaissent comme étant prometteuses.

Il précise que le promoteur en question, dont on ne connaît pas le nom, partirait sur un projet similaire à celui que Jean Cazzaro avait conceptualisé il y a plusieurs années. Dans les grandes lignes, il comprendrait «un stade de football au centre, une école, des infrastructures commerciales (dont certaines pour l’Horeca) et des logements qui seraient, eux, plutôt situés vers la frontière, là où les terrains sont moins chargés en éléments polluants».

Le stade de foot aurait une capacité de 3 000 à 4 000 places et serait construit pour les deux clubs de la ville. «Nous avons le club doyen (le Fola) et le plus titré du pays (la Jeunesse), ils le méritent bien!», avance l’échevin qui précise avoir les accords des dirigeants des deux équipes. «Partager un stade, cela se fait bien ailleurs et il n’y a aucune raison pour que cela ne marche pas ici. Regarder à Milan!» Le stade Giuseppe-Meazza est effectivement l’antre de l’Inter et du Milan AC.

Les terres polluées sous la pelouse du stade

Partager le stade ne poserait d’ailleurs aucun problème de calendrier, car un règlement de la Fédération luxembourgeoise de football précise que deux clubs d’une même localité jouant dans le même championnat ne jouent jamais à domicile le même week-end, sauf lors des derbys, bien entendu.

L’avantage d’un tel concept est évidemment son volet économique : «Compte tenus des normes UEFA et FIFA qu’il faut respecter, nous n’avons pas les moyens de disposer de deux stades d’une telle complexité.» A priori, même s’il s’agit encore de science-fiction, la commune se dirigerait vers un partenariat public-privé (PPP), mais Henri Hinterscheid veut tout de suite déminer le terrain : «Il y a vingt façons de faire un PPP – notamment au niveau des conventions de courte et longue durée – et ce sera au conseil communal de la fixer.»

Le stade, justement, serait situé au beau milieu de la lentille et serait même un élément central pour la dépollution du site. «Plutôt que les expédier ailleurs, tous les matériaux pollués seraient réunis sur ce point, puis recouverts d’un sarcophage et d’une couche de stabilisation sur laquelle serait plantée la pelouse», précise-t-il.

«Évacuer les terres contaminées coûte cher et, de toute façon, plus personne ne veut les recevoir…», constate-t-il, justifiant la méthode envisagée.

Pourtant, malgré l’envie de la commune de voir évoluer ce beau site idéalement placé à proximité immédiate de son centre, il reste encore du chemin à accomplir et les nombreux rendez-vous manqués auparavant sont là pour le rappeler. Comme toujours, toute la question est de savoir si la somme réclamée par le sidérurgiste est en adéquation avec celle que le promoteur est prêt à mettre sur la table.

«Ce projet tourne depuis des années, c’est vrai… mais je reste confiant», assure l’échevin. Tant que les négociations sont ouvertes, sûr que l’espoir subsiste.

Erwan Nonet

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