Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Clap de fin ce mercredi soir pour le marché de Noël d’Esch-sur-Alzette. L’occasion d’un premier bilan, forcément provisoire, avec les organisateurs.
Pour mémoire, c’était la troisième année que la municipalité et le syndicat d’initiative lançaient une formule revue et corrigée du marché de Noël. Ce dernier était plombé par une ambiance qui avait dérivé vers la fête de la bière…
Alors que dire pour le cru 2015 ? «Un sentiment de fierté, lance Daniel Codello, l’échevin qui a supervisé le projet. Fierté car nos équipes ont travaillé d’arrache-pied pendant un mois. Fierté car les associations eschoises et les écoles se sont vraiment appropriées le marché de Noël. Fierté enfin, parce que depuis le balcon de la mairie, quand je vois ce joli marché entouré de bâtiments historiques, je ressens l’âme chaleureuse du sud du pays.»
Avec 38 chalets présents depuis le 20 novembre, le marché eschois a enregistré un nouveau record dans son offre. Et que du bon : gastronomie suisse ou luxembourgeoise, artisanat d’Amérique latine, stands d’associations caritatives (par rotation chaque semaine), artisanat du Sud de la France… L’esprit de Noël est bien là, appuyé par de nombreux concerts et événements divers (conservatoire de musique local, chorale, gospel etc.)
« C’est le Luxembourg, il y a de l’argent… »
Reste, évidemment, que tout n’est pas rose. Tout d’abord, le marché cherche encore son équilibre entre stands de restaurations et stands commerciaux. «Certains artisans n’ont pas bien vendu. C’est la première année qu’ils venaient, parfois de loin, en se disant : c’est le Luxembourg, il y a de l’argent, ça va marcher. En réalité, comme dans tous les commerces, il faut se faire une clientèle, retrouver les habitués d’une année à l’autre…», décrypte Daniel Codello.
Des stands décentralisés l’an prochain ?
Bref, le marché eschois nouveau est encore un peu jeune pour séduire tous les chalands. Autre point à travailler : la proximité. «Esch est une ville étendue. Je ne suis pas sûr que les habitants des quartiers éloignés aient tous l’idée de venir sur le marché sur la place principale. Pourquoi ne pas proposer quelques stands décentralisés l’an prochain?»
Dernier point, pour le coup les organisateurs n’y sont pour rien : «Je n’ai pas bu beaucoup de vin chaud, lâche Daniel Codello. La température douce n’a pas aidé à créer l’atmosphère de Noël.» Du coup sur les stands, c’est la bière (blonde, désaltérante, même pas de Noël!) qui a eu les faveurs. Drôle de saison.
Hubert Gamelon
Avec 38 chalets présents depuis le 20 novembre, le marché eschois a enregistré un nouveau record dans son offre. (photo Isabella Finzi)
Les enfants ont été ravis. (photos Isabella FInzi)
