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Esch-sur-Alzette : ArcelorMittal fait des efforts


La ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, revient sur la pollution émise par l’aciérie électrique de Belval.

Hier, la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, a répondu en détail à une longue question parlementaire posée par Justin Turpel (déi Lénk) sur le sujet. L’écologiste a confirmé que l’aciérie ne respectait pas les normes. Les taux autorisés de COT (carbones organiques totaux) étaient dépassés lors de 75 % des mesures. Ceux des HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) étaient trop élevés lors des trois campagnes de mesurage de 2014 et celui du SO2 dans une des trois.

Déjà des progrès notables

Sa missive apporte quelques données nouvelles. Elle explique qu’elle a imposé à ArcelorMittal d’étudier la provenance des émissions nocives. Ce faisant, le sidérurgiste a pointé une faiblesse : la combustion réalisée dans son four n’était pas optimale et trop de particules nocives non brûlées se voyaient recrachées dans les cheminées. Plusieurs mesures ont ainsi été prises. L’apport d’oxygène pour alimenter la combustion a été revu. L’appareillage permettant d’évacuer l’air a été changé. La qualité de la ferraille fondue sera davantage contrôlée.

Ces améliorations semblent avoir déjà permis de relever la qualité de l’air sortant de la cheminée. Si, avant les travaux, la moyenne journalière des COT était de 28,1 mg/Nm3, elle est passée à 15,4 mg/Nm3. Au printemps, ArcelorMittal devrait également mettre en service une machine permettant d’ôter les matières non désirées (bois, peintures…) présentes sur la ferraille avant son entrée dans le four. De nouveaux tests seront effectués à la suite de cette amélioration pour évaluer le bienfait pour l’environnement. Malgré tout, Carole Dieschbourg rappelle que ces progrès ne pourront pas s’effectuer du jour au lendemain. Il faut du temps pour identifier les faiblesses et y remédier.

Erwan Nonet