La kermesse de Pâques lance la saison des fêtes foraines et un manège à sensation se fait particulièrement remarquer, le King.
On ne peut pas le rater. Du haut de ses 18 mètres, il surplombe tous les autres stands de la place Victor-Hugo et l’on entend les cris qui en émanent : c’est le King.
C’est Patrice Kiener qui gère ce manège à sensation installé pour la première fois à la kermesse de Pâques d’Esch-sur-Alzette. «Il effectue un balancement à 120 degrés et une rotation des sièges.» L’homme avait déjà amené son manège pour la Pentecôte et la famille a apprécié l’ambiance, les voilà donc de retour dans la Métropole du fer.
Le King, fabriqué en République tchèque, effectue seulement sa troisième saison.
Au maximum, 16 personnes peuvent monter dans le balancier pour faire un tour à 5 euros. Les forains attendent qu’il soit presque plein avant de l’envoyer dans les airs, car «c’est de la mécanique et il faut régulièrement changer des pièces, cela a un coût», explique Patrice. À chaque installation, comme pour tout manège, Luxcontrol s’assure que celui-ci est en bon état de marche et sécurisé.
Un métier de liberté
Eva Kiener, 17 ans, est heureuse d’accompagner ses parents et de découvrir d’autres villes. Ses trois frères et sœurs vont sur les routes durant les week-ends et les vacances. «Ça a l’air de plaire aux jeunes, ils apprécient toujours les nouveautés», poursuit Patrice Kiener. Et on peut le vérifier tout de suite à la sortie du manège: «C’était trop cool», lance Lara Fereira Loureiro, 12 ans, venue avec ses amis.
Au stand Holidays, cela fait quatre générations que l’on est présent à cette kermesse pour vendre des gourmandises. «La fête foraine d’Esch, c’est la première de l’année, elle est assez calme», explique Jean-Luc Larvor-Dethier, qui est patron à parts égales avec son fils Alan et sa femme Nicole. «Il y a 20 ans, c’était une fête importante. Il n’y avait pas tous les téléphones, les écrans ou les jeux vidéo, les gens sortaient davantage. Quand la foire arrivait, c’était un événement», raconte-t-il, un peu nostalgique. Mais cela ne l’empêche pas de prendre toujours du plaisir dans ce qu’il fait et de s’exclamer, en souriant : «Notre famille sera encore là pour 100 ans.» Il aime la liberté que ce métier lui apporte, et surtout, ne lui parlez pas de bureau.
Il a vu la kermesse évoluer et s’adapter pour continuer de «mettre toujours plus de couleurs et créer de la magie».
Audrey Libiez