Les couloirs de l’école du Brill, à Esch-sur-Alzette, retrouvent leur agitation habituelle depuis mardi. Quelque 780 élèves ont fait leur retour sur les bancs de la plus grande école fondamentale du pays. L’occasion de prêter une oreille attentive aux premières impressions. Interro surprise, dans une classe de quatrième.
C’est qu’on s’y perdrait, dans les cinq bâtiments de la plus grande école fondamentale du Luxembourg. Pas facile, non plus, de trouver sa place et surtout sa classe parmi les 54 que compte l’établissement eschois. Mais pas le temps de s’égarer ni de s’éparpiller : mardi matin, les jeunes élèves sont rentrés dans les rangs et ont rapidement retrouvé leurs repères. Aucun doute, la vie d’écolier reprend son cours au Brill.
Dans une classe de C3.2, les cartables ont plus d’une trousse dans leurs sacs tandis que les cahiers attendent de prendre des couleurs, sagement empilés sur les pupitres. L’ambiance se fait déjà studieuse. Même si « le travail, ce sera pour demain », rassure l’enseignante. Voilà qui dissipe la pointe d’appréhension qui picote certains mômes. Et qui a noué les estomacs à l’heure du petit déjeuner.
Gym intellectuelle et pirouettes linguistiques
Pour autant, la peur au ventre a été abandonnée aux grilles de l’entrée. Alors c’est vrai, Sara et Ivan sont arrivés « un peu nerveux, parce que c’est le premier jour », avouent l’une et l’autre, âgés tous deux de 9 ans. Quoi qu’il en soit, ce premier jour du reste de leur quatrième année sera pour sûr classé tout en haut du tableau des bons souvenirs. « En fait, ça s’est très bien passé », sourient-ils, œillades complices jetées par dessus l’épaule aux camarades.
Les jours suivants seront synonymes de conjugaison, de grammaire, entre autres matières élémentaires. Pour Yvan, boss des maths, arithmétique et calcul mental rythmeront ses séances de gymnastique intellectuelle. « C’est ce que je préfère », confie volontiers le garçonnet. « Moi, j’aime l’allemand », s’enorgueillit Sara, visiblement inspirée par les pirouettes linguistiques et autres figures imposées des datif et gérondif…
Ça tombe bien pour la demoiselle, l’équipe pédagogique met l’accent de façon aiguë sur l’apprentissage des langues (lire encadré). Foule de nationalités se croise ici. Une chance pour la mixité culturelle, en même temps qu’une barrière pour l’intégration. Vrai qu’à entendre causer allemand, luxembourgeois, français ou portugais à la récré, on en perd parfois son latin. Qu’importe, en cette rentrée, ce sont surtout les rires communicatifs qui résonnent joyeusement dans les couloirs du Brill.
A.P/M.R/S.A
Les parents pour trait-d’union
Marc Pierrard a passé la matinée de mardi à répondre aux sollicitations et au téléphone. Sa deuxième rentrée en tant que président-directeur de l’école du Brill ressemble à une formalité pour celui qui s’appuie sur quinze années de pratique dans le pays.
Fort de 90 professeurs et intervenants, le projet pédagogique de la plus grande école fondamentale du pays vise à « comprendre quels sont les facteurs à développer », estime Marc Pierrard. Ils sont avant tout sociaux. « Nous avons beaucoup de populations et différentes nationalités. Et avec le programme des trois langues au Luxembourg, nous avons quelques problèmes à obtenir les meilleurs résultats », admet le président-directeur.
Toute l’équipe travaille dans le souci de « donner les mêmes chances aux élèves » pour réussir leur scolarité. Des moyens techniques et financiers sont mis en œuvre en ce sens, soutenus par la Ville d’Esch et le ministère de l’Éducation nationale. L’école du Brill peut notamment compter sur son centre de ressources informatiques et pédagogiques, outil indispensable au pilotage de projets relatifs à « l’enseignement des trois langues et l’aspect social ».
Autre axe primordial, « le rapport et le contact avec les parents ». De l’avis de Marc Pierrard, cela constitue clairement « un facteur de réussite important pour vivre et faire carrière ici ». Cela passe par « des élections de représentants, des réunions en petits groupes pour se rapprocher des parents ». Afin de « ne pas perdre le fil », argue Marc Pierrard.
L’axe primordial pour dialoguer avec leur parents, mais a oublié la fumée de la guerre, gravé dans les même de ce peuples et surtout les enfants, lever tôt..Si par union que il faut maintenir, soutenir et les encouragés, afin de garder au moins des souvenir de leurs nostalgie de pays natale.
Merci beaucoup.