Qu’est-ce qu’être jeune à Esch-sur-Alzette en 2021 ? La commune pose la question dans le cadre d’une enquête en ligne dont les résultats permettront d’améliorer leur quotidien.
La Métropole du fer comble-t-elle toutes les attentes de ses plus jeunes citoyens? Qu’est-ce qui peut être amélioré? À quoi ressemble la vie d’un jeune à Esch-sur-Alzette? Soucieuse du bien-être des membres les plus jeunes de sa population, la commune d’Esch-sur-Alzette leur demande leur avis. Elle s’adresse à eux par le biais d’une grande enquête intitulée «My Young Esch» qui débutera demain et va se poursuivre jusqu’au mois de septembre. «Nous souhaitons en savoir plus sur la manière de vivre des 12 à 30 ans, ce qui les intéresse, ce qu’ils aiment ou n’aiment pas dans Esch-sur-Alzette, mais aussi ce qui pourrait être amélioré, quels sont leurs idées et leurs besoins», explique Christian Weis, échevin en charge de la jeunesse. Ils représentent un tiers de la population eschoise et sont son avenir.
Le projet est en préparation depuis plus d’un an. «Les réponses seront évaluées et les principaux points seront transmis au collège échevinal et au conseil communal sous la forme de revendications, poursuit l’échevin. Il ne s’agit pas que de fournir des locaux et du matériel aux jeunes regroupés en association. Le plan communal de 2008 à destination de la jeunesse retient que la politique de la jeunesse doit aller plus loin et s’intéresser aux différents aspects de la vie des jeunes ainsi qu’à leur place dans l’espace public, les lieux où ils rencontrent la ville.»
Le service jeunesse de la commune a choisi la voie digitale pour atteindre le plus grand nombre de jeunes. L’enquête, aussi qualifiée de forum, se fera donc en ligne. «Avant, on installait les jeunes autour d’une table pour discuter. Aujourd’hui, on leur donne un iPad ou on les place devant une borne interactive», note Jorsch Kass, chef du service jeunesse.«Nous avons délimité différentes thématiques de questions qui vont de l’école au logement en passant par les loisirs ou les sorties. Nous voulons connaître leurs souhaits ou savoir ce qu’ils n’aiment pas», détaille-t-il.
Premières tendances
à la fin de l’année
Deux bornes interactives au design coloré vont être placées à différents endroits de la commune fréquentés par des jeunes selon un plan préétabli. Première étape, l’Escher Infofabrik dans la rue de l’Alzette demain et samedi de 14 h à 17 h. Suivront le théâtre, les lycées, la maison des jeunes, la piscine… Mais les bornes ne sont pas le seul moyen de participer à l’enquête. «Des affiches avec un code QR vont être placardées un peu partout. Il suffira de lire le code avec son téléphone pour être renvoyé à l’enquête», explique-t-il. Les écoliers verront une application dédiée apparaître sur leurs tablettes numériques et il sera également possible de répondre en ligne sur le site myyoung.esch.lu. Le questionnaire existe en français et en luxembourgeois; une version en anglais est en cours de préparation pour atteindre les étudiants étrangers de l’université du Luxembourg. Y répondre prend environ huit minutes.
Si le but premier de cette enquête est de connaître l’avis des jeunes Eschois, il n’y a pas de limite d’âge pour y répondre. «Un Eschois de 90 ans peut également donner son avis, de même qu’un jeune de Schifflange ou de Pétange», précise Jorsch Kass. Une première évaluation des réponses aura lieu à fin du mois de septembre. Les premiers résultats sont attendus pour la fin de cette année. «La liste des demandes va être énorme. Un gamin de douze ans a d’autres attentes qu’un jeune de 30 ans», résume Jorsch Kass.
Le service de la jeunesse compte beaucoup sur les activités qu’il organise durant l’été pour obtenir des réponses à ses questions. Jorsch Kass indique : «Il y a les activités d’été, la journée des Familles, la Nuit de la culture, la journée de la Jeunesse… Nous serons présents lors de ces événements.»
Le service jeunesse et le plan communal jeunesse doivent leur création à une série d’enquêtes publiques menées auprès des jeunes il y a une quinzaine d’années, précise la commune. Une nouvelle enquête devait avoir lieu en 2013, avant d’être annulée sans être reprogrammée.