La commune fait appel aux restaurateurs pour fournir des déjeuners au personnel du centre de vaccination. Des repas pris en charge par la commune.
Ils sont une cinquantaine à œuvrer d’arrache-pied depuis le 15 février au centre de vaccination d’Esch-Belval, situé avenue des Hauts-Fournaux : personnel soignant bien sûr, mais aussi administratifs, agents de sécurité et délégués de la commune. Jusque-là, ce sont les cuisiniers des maisons relais de la ville qui s’occupaient des repas de tout ce petit monde.
Mais la commune d’Esch a tenu à apporter son soutien aux travailleurs du secteur de l’Horeca, en grande difficulté depuis le début de la crise sanitaire, d’autant qu’il s’agit d’un secteur essentiel pour l’économie de la deuxième plus grande ville du Luxembourg. Un appel leur a donc été lancé en février dernier, leur proposant de collaborer à la restauration du centre de vaccination. Une opération qui peut leur permettre non seulement de contribuer au bien-être des membres actifs du centre, mais aussi bien sûr de retrouver un peu de travail et de profiter d’une publicité supplémentaire en cette période si compliquée.
Cette collaboration s’inscrit dans le respect de certaines conditions, évidemment : les repas doivent être emballés individuellement, conformément aux normes sanitaires; les emballages des repas chauds doivent permettre une cuisson au micro-onde; l’offre doit contenir des plats végétariens; les allergènes doivent être clairement indiqués. Enfin, les repas doivent être servis entre 11 h et 14 h 30, du lundi au vendredi, jours d’ouverture du centre.
Snack ou restaurant étoilé
Si certains restaurateurs ont décliné la proposition, ne faisant pas de vente à emporter, leur cuisine étant fermée ou profitant de la crise pour rénover leurs locaux, pas moins de «280 restaurateurs» d’Esch-sur-Alzette ont tout de même déjà répondu favorablement à cet appel et se tiennent prêts pour les premières distributions qui débuteront ce lundi. «Nous avons ouvert cette collaboration à tout le monde, du plus petit snack au restaurant haut de gamme, ainsi qu’aux food trucks», indique Laura Pellitteri, huissier communal. Une initiative qui ravit le personnel du centre, qui a déjà pu voir les plats proposés.
Les repas sont aux frais de la commune. «La Ville d’Esch les préfinance complètement, puis, par la suite, l’État devrait nous rembourser une partie. Nous n’avons pas fixé de limite au niveau du prix des repas, qui sont très variables : de 4 euros pour un kebab à 30 euros pour le menu d’un trois étoiles par exemple. Nous avons toutefois demandé aux restaurateurs de respecter certaines convenances, car il ne s’agit pas d’abuser de la situation. Mais la commune tenait vraiment à montrer son soutien aux restaurateurs», précise Laura Pellitteri, qui compte encore augmenter le nombre de partenariats.
Si les faillites de restaurants n’ont visiblement pas connu de hausse à Esch – «le nombre de faillites est resté stable par rapport aux données de l’année précédente» –, «nous sommes conscients que face à cette situation économique compliquée, les acteurs du secteur Horeca sont ceux qui souffrent le plus», souligne Pim Knaff, échevin à la promotion économique.
Tatiana Salvan
mmmh,,,,, je dirais même plus: « 280 restaurateurs ä Esch/Alz. » ??? et je dirais encore plus » 3 étoiles ä Esch » ??????
Soyons sérieux