Une question des députées Liz Braz et Claire Delcourt a permis de connaître le nombre de salariées du privé et de femmes sous le statut de l’indépendant ayant bénéficié d’un congé de maternité ces dernières années.

Inscrit dans la loi dès 1975, le congé de maternité permet aux femmes salariées de ne pas travailler quelques semaines avant et après la naissance de leur enfant, tout en conservant leur revenu sous forme d’indemnité journalière. Le nombre de salariées du secteur privé à en bénéficier est à nouveau en hausse après une chute pendant trois ans.

Entre 2021 et 2023, le nombre de salariées du secteur privé ayant bénéficié d’un congé de maternité commencé au cours de l’année observée diminue progressivement : après avoir atteint 7 003 en 2021, il recule légèrement en 2022 et continue de baisser en 2023 pour compter 6 701 salariées, apprend-on dans la réponse faite à une question parlementaire par la ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez ce mercredi.

En 2024, une reprise est observée avec 6 885 salariées concernées. La même évolution s’observe chez les assurées à titre d’indépendant ayant bénéficié d’un congé de maternité commencé au cours de l’année observée. En effet, ce nombre passe de 275 en 2021 à 235 en 2023, pour remonter à 270 en 2024. Indépendantes et salariées du privé confondues, on obtient le chiffre de 7 155 femmes ayant bénéficié d’un congé de maternité.

Les chiffres du secteur public sont absents

Attention toutefois, cette réponse ne concerne pas toutes les femmes. Elle ne porte que sur les salariées résidentes et non-résidentes du secteur privé et sur les assurées indépendantes bénéficiant de l’indemnité versée par la CNS. Sont exclues les femmes salariées de l’État et d’autres catégories de personnels de la fonction publique.

Autre enseignement de la réponse à cette question parlementaire : les salariées indépendantes touchent plus d’indemnités que les salariées du privé, en moyenne comme en médiane. Les indemnités moyennes des assurées à titre d’indépendant avoisinent 25 000 euros en 2021 et dépassent 28 000 euros en 2024, tandis que celles des salariées privées se situent entre 18 000 euros et 21 000 euros.

En 2024, cela correspond à un revenu mensuel brut moyen d’environ 6 200 euros pour les indépendantes, contre 4 600 euros pour les salariées de statut privé. Les médianes suivent la même tendance : environ 25 000 euros pour les assurées à titre d’indépendant en 2024, contre 19 000 euros pour les salariées de statut privé.