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En 2015, une nouvelle friche à Schifflange


Esch-sur-Alzette/Schifflange – Dans quelques semaines, les autorisations nécessaires au fonctionnement du train à fil d’ArcelorMittal seront caduques.

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Depuis l’arrêt en 2012, seule une poignée d’ouvriers garde le site. (Photo : Isabella Finzi)

La fermeture du train à fil de Schifflange en octobre 2012 avait créé un choc. À l’époque, ArcelorMittal avait décidé de stopper la production sur ce site « pour une durée indéterminée ». Le sidérurgiste sous-entendait-il avoir l’intention de relancer – un jour – la machine ? Si pas grand monde ne croyait à cette hypothèse à l’époque, ils sont encore moins nombreux aujourd’hui.

Mais Roland Schreiner, le bourgmestre de Schifflange, a levé un lièvre. Le commodo qui garantit que l’usine respecte toutes les normes en vigueur est un document qui est à renouveler tous les trois ans. Or, sa date de validité expire début 2015.

> Il n’y a rien à discuter

Si ArcelorMittal ne lance pas la procédure pour que les certifications perdurent, cela signifiera donc que le géant de l’acier n’a plus l’intention de produire sur ce site. Martin Kox, échevin eschois aux Bâtiments et au Développement urbain ne se fait guère d’illusion : « Depuis qu’elle est à l’arrêt, l’usine s’est détériorée et il faudrait faire de gros travaux avant de la relancer ».

Schifflange a lancé un appel pour récupérer le terrain qui se trouve sur son territoire mais il y a un problème : « ArcelorMittal n’a jamais signé la cessation d’activité définitive ! Nous les avons relancés plusieurs fois mais leur position ne change pas : tant que l’abandon n’est pas officiel, il n’y a rien à discuter », explique Martin Kox.

La crainte des deux communes est de voir le dossier s’enliser, comme sur la lentille Terre Rouge eschoise, par exemple. « Ce n’est pas nouveau, ArcelorMittal ne veut pas dépolluer parce que cela coûte cher. Même à Belval, ils avaient négocié un plafond au-delà duquel c’était à l’État de payer. Et il a été très largement atteint », rappelle l’élu écologiste.

De notre journaliste Erwan Nonet