Les classes de la maternelle de la commune ont été ravagées par des vandales dans la nuit de vendredi à samedi. Le bourgmestre salue l’élan de solidarité qui s’en est suivi.
Joint dimanche après-midi, le bourgmestre de Koerich, Jean Wirion, affichait un optimisme résolu quant au retour des enfants à l’école ce lundi matin, et cela, malgré ces actes de vandalisme gratuits insoutenables auxquels il a réagi par le dépôt d’une plainte.
Retour sur les faits : «Tout s’est passé dans la vendredi à samedi, entre 1 h et 2 h du matin. Des voisins ont entendu des bruits, l’alarme incendie s’est déclenchée et du feu a été vu. Alertés, la police et les pompiers se sont rendus sur les lieux. Moi-même, j’ai été prévenu immédiatement par les pompiers. Les flammes ont été éteintes à l’aide d’un extincteur et des jeunes ont été aperçus, mais ils n’ont pas pu être arrêtés. Le complexe scolaire de la commune est composé de l’école fondamentale de Koerich, du précoce, de la maternelle et de la maison relais. Ils y ont pénétré en cassant une fenêtre, mais avaient déjà, sur leur chemin, cassé et vider des poubelles. Ils ont ensuite cassé une fenêtre et sont entrés dans le bâtiment», relate le bourgmestre. De là, tout s’est enchaîné : ils ont pénétré dans les premières salles de classe, qui sont celles de la maternelle, et ont fait «des dégâts horribles». «Par contre, ils n’ont rien volé, pourtant il y avait des tablettes informatiques, des laptops. Dans l’une des salles, il y avait même une caisse contenant de l’argent, mais rien n’a été subtilisé. Il s’agit d’actes de pur vandalisme gratuit.»
Extincteurs vidés, éclairage arraché
Les vandales ont vidé des étagères, arraché les images et dessins des enfants qui se trouvaient sur les murs, et vidé une bouteille de lait extraite d’une caisse de premiers secours dans un frigo… Plus dommageable encore, «ils ont pris les extincteurs à poudre et en ont vidé six à sept dans toute l’école. Dans les toilettes, ils ont arraché l’éclairage d’urgence, cassé des lampes, vidé deux autres extincteurs sous le préau qui relie l’école maternelle et la maison relais. Ils ont ensuite emprunté les escaliers pour se rendre vers la sortie de secours en direction du hall des sport, où ils ont pu s’introduire en cassant sa porte vitrée à l’aide d’un extincteur. Dans ce hall, ils ont un peu tout cassé ce qui se trouvait sur leur chemin.»
Face à ces actes inqualifiables, le bourgmestre tient à féliciter «l’excellent travail de la police et de la police technique qui a relevé quelques traces, mais aussi le CGDIS». Jean Wirion se dit «effrayé, car (il se) demande ce que ces vandales ont dans la tête… Pour quelle raison ont-ils fait cela? Ce week-end, on a la kermesse dans le village. S’ils s’étaient introduits dans la buvette pour voler de la bière ou autre chose, j’aurais dit que ce sont des idiots, mais il y aurait une raison au moins.»
Un bel élan de solidarité
«Ce que j’ai trouvé superbe, c’est que, le samedi matin, les membres de notre équipe technique, tous les enseignants et tous les employés de la maison relais sont venus sur place pour filer un coup de main afin que tous les enfants puissent rentrer à l’école lundi matin (ce matin). On a aussi réussi à trouver une société pour le nettoyage et beaucoup de gens du village se sont portés volontaires pour apporter leur aide.»
Si, hier après-midi, le bourgmestre de Koerich attendait encore des nouvelles du service de nettoyage, il assurait que les enfants auront la possibilité d’aller dans d’autres salles dans la maison relais. «On ne veut surtout pas que des enfants de la maternelle aillent dans des classes où il resterait des traces des dégâts, afin de ne pas les choquer. Tous les bâtiments sont reliés, mais les vandales n’ont pas pu entrer dans les autres.» Par ailleurs, des parents d’élèves ont préparé, avec les enseignants, des fiches pour informer les parents que tous les enfants pourraient se rendre normalement à l’école ce lundi matin. Quant aux vandales, qui couraient a priori toujours hier après-midi, le bourgmestre indique qu’un voisin en a vu trois, «mais vu les dégâts, on parle d’un petit groupe de personnes».
Claude Damiani