Contrairement à certains voisins comme la France, le Grand-Duché n’a pas besoin de mettre en place des mesures de restriction de consommation d’eau. En revanche, les cours d’eau ont vu leur niveau baisser considérablement. La prudence est de mise.
C’est un fait. L’été est chaud, voire caniculaire par moments, et les précipitations se font rares. Certains pays européens, comme la France, ont d’ailleurs mis en place un certain nombre de restrictions en termes de consommation d’eau.
Au Grand-Duché, aucune alerte de ce type n’a été lancée. «Il n’est pas nécessaire de réduire la consommation d’eau potable en tenant compte de la situation actuelle des réserves en eau potable, affirme la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, dans une réponse à une question parlementaire des députés DP André Bauler et Max Hahn. Aucune pénurie concernant l’alimentation en eau potable n’est attendue.»
«Même s’il a moins plu au courant du dernier hiver que les précédents, il n’y a pas de quoi s’inquiéter, les nappes phréatiques sont assez fournies, précise Jean-Paul Lickes, le directeur de l’Administration de la gestion de l’eau. On est largement loin du déclenchement de l’alerte orange. À moins d’une situation exceptionnelle, à savoir des températures de 30 °C ou plus, très peu de précipitations jusqu’à fin septembre – début octobre, il n’y a pas de risque de mettre en place des restrictions d’eau. Mais cela ne doit pas empêcher les résidents d’éviter les gaspillages.»
Dans sa réponse, Carole Dieschbourg souligne également que «ni la sécheresse ni les températures élevées des dernières semaines n’ont eu d’impact sur la qualité de l’eau potable».
Prélèvements dans les cours d’eau interdits
Bref, la sécheresse n’est pas d’actualité au Luxembourg ? Si. «Les fortes températures et l’absence de précipitations persistantes ont pour conséquence de faire baisser le niveau de l’ensemble des rivières et cours d’eau du pays, explique Jean-Paul Lickes. Et l’ensemble de la faune et de la flore du milieu fluvial est touché.» Dans une lettre adressée aux administrations communales, la ministre de l’Environnement indique que «les débits des cours d’eau ont atteint des minima critiques pour la survie des organismes aquatiques».
«Tout enlèvement supplémentaire d’eau devient préjudiciable pour la survie de ces organismes», poursuit-elle. Elle complète en rappelant que «de toute façon, le prélèvement est soumis à autorisation et que pendant les périodes d’étiage (NDLR : période de l’année où le niveau d’un cours d’eau atteint son plus bas), le prélèvement dans les eaux de surface est interdit sauf cas spécifiques dont les modalités sont définies par arrêtés ministériels». À bon entendeur !
Guillaume Chassaing