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Dudelange de retour au Moyen-Âge !


La Buergfest bat son plein à Dudelange ce week-end ! (photos Isabella Finzi)

Des costumes, de l’ambiance, des curieux qui jouent le jeu : les ingrédients étaient réunis, ce week-end à Dudelange, pour voyager dans le temps et se croire quelque part au XIIIe siècle. Des centaines de curieux sont encore passés cette année par la rue de la Chapelle, pour prendre un bain médiéval. Ils ont bien été servis.

Les renards du Grand-Duché n’ont qu’à bien se tenir : si leur chasse est pour l’instant strictement encadrée, il suffisait de voir les accoutrements de quelques belles, ce week-end, à Dudelange, pour comprendre que leur fourrure était toujours aussi recherchée. Et pour cause : si les stands étaient estampillés «Moyen Âge», le public s’en est donné à cœur joie pour se plonger dans l’ambiance. Les chevaliers, amateurs ou professionnels, étaient nombreux, princesses à leurs bras. Et l’ambiance n’était pas vraiment celle d’un siège de château fort ou de la peste noire, plutôt une reconstitution bucolique d’un âge des ténèbres idéalisé.

La bière et l’hydromel ont donc coulé à flot, mais les duels ont su rester corrects, voire chevaleresques. Au milieu des jongleurs et groupes folkloriques allemands, stands de curiosités et restauration ont donné à la manifestation les couleurs d’une foire d’un autre temps.

Samedi soir, l’évènement était un tournoi au flambeau de chevaliers teutons. Sur leurs destriers, ceux-ci se sont défiés au milieu des flammes. Le Monsieur Loyal de la soirée, un Allemand à la langue bien pendue, se permettait une pique à l’endroit d’un public peu bruyant. « C’est ce qu’on appelle l’enthousiasme, ici, au Luxembourg », alors que les chevaliers rivalisaient de dextérité pour provoquer les clameurs. Mais l’atmosphère se réchauffait comme la nuit avançait et la grande fête réunissant tous les artistes, juste après ce tournoi épique, faisait danser la foule.

«Mieux que Sierck ou Rodemack»

Une foule conquise, comme ce couple venu de Longwy avec son fils de 6 ans et sa petite sœur. « Nous aimons beaucoup ces rendez-vous, mais celui-ci est au-dessus de ceux de Sierck-les-Bains ou de Rodemack », notent ces amateurs qui ont longtemps rêvé de monter une équipe de troll-ball, version trollesque du football. Pendant ce temps, le fiston massacre à grands coups d’épée en mousse un preux chevalier qui se laisse faire dans la joie, sûr de ne pas trop souffrir. La petite sœur, impressionnée, ne s’éloigne pas trop de sa maman.

Pour une mamie parisienne, de passage au Luxembourg, « la fête manque d’artisans au travail ». Pour sa deuxième visite dans un évènement du genre, elle s’autorise la comparaison avec un lointain festival portugais où les métiers d’antan étaient mis à l’honneur. Son petit-fils n’en a cure, il tente de protéger avec son arbalète une princesse de papier de lubriques chevaliers qui la convoitent.

Un papa regrette, lui, le coût un peu trop élevé du ticket d’entrée : « Huit euros par adulte pour la journée plus les consommations, cela fait un peu cher. » Mais il convient que tout est « parfaitement huilé ». En effet, rien n’aura été laissé au hasard par les organisateurs.

Cette 14e édition en appelle déjà une 15e . Car l’engouement ne se dément pas, comme si s’échapper de l’époque était une obligation. Mais l’air était-il vraiment plus respirable au Moyen Âge?

Christophe Chohin

(cliquer sur l’image pour afficher le diaporama, photos Isabella Finzi)

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