Differdange a fait la fête, dimanche, célébrant aussi bien la jeunesse avec sa course de caisses à savon que le bon vieux temps avec sa manifestation «En Dag wéi fréier». Le centre de la troisième ville du pays était noir de monde, à la faveur d’une météo clémente.
Les courses de caisses à savon sont devenues une véritable spécialité maison. La commune de Differdange organisait en effet, dimanche, en collaboration avec la Maison des jeunes de la ville, la 10e édition de sa désormais traditionnelle course de caisses à savon.
Le rendez-vous avait été fixé dans la rue place Millchen, juste à côté de la place des Enrôlés-de-force. Soit l’endroit idéal pour que les 32 caisses à savon en lice puissent débouler depuis le haut de la rue J.-F.-Kennedy et de la rampe de lancement qui y avait été installée.
Les amateurs de sensations fortes ont été servis et la course réservée aux enfants a ouvert le bal. Le but du jeu? Parvenir à franchir la ligne d’arrivée dans les meilleurs temps, en négociant une dizaine de virages, à l’instar d’un slalom alpin, car des cônes avaient été placés sur l’asphalte afin de délimiter le tracé à suivre. Chose finalement pas si évidente que cela…
Le premier participant, à bord d’une caisse à savon qui a choisi le thème d’un diable vert (Green Devil), va très rapidement s’en rendre compte, en ratant la 3 e chicane, avant de terminer sa course dans les bottes de foin placés le long des trottoirs. « Nous avons un premier accident! », s’exclame l’échevin differdangeois, Georges Liesch, qui assure l’animation au micro.
Les Beatles et Valentino Rossi à l’honneur
Plus de peur que de mal pour le jeune ouvreur de la course immédiatement pris en charge par la Protection civile. Il s’en sort avec une grosse frayeur, mais il quittera la course sous les applaudissements de la foule.
La deuxième caisse à savon à prendre le départ est conduite par Pit Donven, 10 ans, de Kleinbettingen, et par son copain Jonathan Winandy, 11 ans, qui est lui originaire de Steinfort. Elle a pour thème un camion de pompier que maîtrisent d’ailleurs à merveille les deux camarades. « Nous n’avons pas peur du tout, car nous sommes très expérimentés! », lancent-ils en chœur et avec l’assurance des tout grands.
Pour l’anecdote, leur magnifique camion de pompiers a été construit par le père de Pit. « Cela lui a pris 3 ans », explique le fiston qui confie encore avoir eu cette idée, quand « il a vu une caisse à savon en forme d’ambulance, à l’occasion d’une course antérieure ».
Les deux compères franchissent en tout cas la ligne d’arrivée, une centaine de mètres plus bas, en 22 secondes : l’un des organisateurs de la Maison des jeunes de Differdange s’est en effet improvisé chronométreur devant le bistrot Chez Rosa, en prenant place sur une chaise d’arbitre de tennis installée sur le trottoir.
Les départs s’enchaînent alors et les caisses à savon rivalisent d’inventivité et d’imagination : il y a le « yellow submarine » (NDLR : sous-marin jaune) si bien chanté par les Beatles, une Ferrari version caisse à savon, ou encore un véhicule rendant hommage au coureur italien de Moto GP, Valentino Rossi. Le surnom du champion, «The Doctor», fait d’ailleurs bonne figure sur la caisse à savon. L’homme-araignée ainsi que d’autres personnages de fiction ont également eu les faveurs des participants, eux qui sont venus des quatre coins du Grand-Duché, mais aussi de la Grande Région. Quant aux nostalgiques et à ceux qui préfèrent les activités culturelles, ils auront pu se replonger dans le passé de leurs ancêtres, en se rendant quelques dizaines de mètres plus bas, sur la place du Marché pour la manifestation «Un jour comme à l’époque (lire ci-dessous)».
Bref, tous les ingrédients étaient réunis pour que la fête soit réussie.
Claude Damiani
Le 3e âge également à l’honneur
Parallèlement à la course de caisses à savon s’est déroulé l’évènement «En Dag wéi fréier (Un jour comme autrefois)», sur la place du Marché de Differdange. Organisée par la commune et la commission du troisième âge, cette reconstitution historique est l’occasion pour les nostalgique de se plonger dans le passé et de (re)découvrir les métiers d’antan. « En alliant la course de caisses à savon et les métiers d’antan, nous célébrons une fête intergénérationnelle », explique le député-maire Roberto Traversini. Et le troisième âge a largement été honoré, entre le stand du Servior installé place du Marché et les stands de restauration où il a pu être servi par des personnes en costumes d’époque.
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