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Dix bébés surprises pour Noël !


Saira dans les bras de sa maman, Meliha, à Ettelbruck. (photos Anne Lommel)

Saira, Clara, Alya, Luan Miguel, Ilyes, Clémence, Meryam et Charel sont désormais et pour toujours synonymes de Noël pour tous leurs proches.

Ils sont tous nés ce mercredi 25 décembre, même si aucun d’eux n’était prévu pour cette date si spéciale. Saira, Clara, Alya, Luan Miguel, Ilyes, Clémence, Meryam et Charel font partie des dix bébés nés à Noël cette année. Deux ont vu le jour à la maternité Grande-Duchesse-Charlotte de Luxembourg, deux autres au Centre hospitalier du Nord à Ettelbruck, deux de plus au Centre hospitalier Émile-Mayrisch d’Esch-sur-Alzette et, palme du plus grand nombre de naissances cette année, quatre à la clinique Bohler au Kirchberg.

Le premier, ou plutôt la première, c’est Saira qui a vu le jour dès 5h31 au Centre hospitalier du Nord avec 50 cm et 3,160 kg. Deuxième fille d’Esad et Meliha, après Isra, née il y a un an, presque jour pour jour – elle est du 11 décembre 2018 – la petite était prévue pour le 22 décembre. «Elle était bien dans le ventre de sa maman, rigole le père. Sa sœur, déjà, était née avec huit jours de retard», ajoute le résident de Wiltz. La famille étant d’origine serbe, on lui demande : «Saira, c’est un prénom typique là-bas ?» «Pas du tout, répond Esad. On ne voulait pas d’un prénom serbe. Il y a plein d’enfants serbes avec des prénoms serbes à l’école à Wiltz. Du coup, on ne voulait pas que quelqu’un d’autre porte le même prénom qu’elle. On l’a choisi parce qu’il n’est ni typique là-bas, ni typique ici, et en même temps, à une lettre près, c’est très proche du prénom de sa grande sœur. Et puis parce qu’il nous plaît.»

Avec une naissance aussi matinale, impossible pour le couple, leur première fille et la mère d’Esad, venue de Serbie pour aider le couple, de profiter de Noël ou même du réveillon. «Vous savez, en Serbie, on ne fête pas vraiment Noël. Mais moi j’habite au Luxembourg depuis 2006 et j’aime bien cette tradition», reprend le papa. Du coup, il est bien content que Saira soit un «bébé de Noël». Pour la fête, pas de problème, «on sort demain (NDLR : aujourd’hui), là, on va vraiment fêter ça comme il se doit!», assure-t-il.

À l’autre bout du pays, à Esch-sur-Alzette, c’est à 11h34 que le premier bébé a vu le jour. C’est Ilyes, fils d’Ahmed et Sarah. Avec ses 51 centimètres et ses 3,330 kilos, il vient compléter la famille Gouari résidant à Dudelange, dont la fille aînée, Leila, a déjà 7 ans. Contrairement à Saira, Ilyes, lui, est en avance. Très en avance ! «Il était prévu pour le 9 janvier, nous dit la maman, mais il a dû sentir les cadeaux et a dû se dire : « Faut que je sorte »» rigole-t-elle. La famille adore cette période de l’année. La naissance du petit à Noël, «pour Sarah, c’est comme un cadeau», note Ahmed, qui a donné à son fils le prénom que porte son frère.

Entre tradition et prénoms rares

C’est quelques heures plus tard, toujours à Esch, qu’est né Charel, premier fils d’Elisa et Marc Leus. Résidant à Pétange, les deux nouveaux parents ont eu la chance de n’avoir que quelques toiles de brisées et un arbre par terre à la suite de la tornade qui a frappé la commune cet été. Prévu pour le lendemain, Charel – dont le nom a été choisi par les parents «bien avant (qu’ils) décident d’avoir des enfants», entre autres, pour son aspect «traditionnel luxembourgeois» – est venu au monde avec 51 centimètres et 3,175 kg. «C’est un cadeau de Noël», soulignent les parents à la fois ravis et conscients du fait qu’il faudra «voir comment on va fêter ça à l’avenir».

Le discours est similaire chez la famille Joseph où Flore et Benoît ont accueilli à 15h33, dans la capitale, leur seconde fille après Jeanne : Clémence. «Elle était prévue pour le 31, note la mère, mais elle a préféré Noël à nouvel an», ajoute-t-elle. Et si le père se dit ravi de cette date, la mère avoue qu’elle en aurait préféré une autre. «Ce n’est pas facile, car c’est déjà une fête pour tout le monde. Il va donc falloir la rendre spéciale pour elle.» En tout cas, cette date pourra se remarquer également dans les prénoms de la petite qui, en plus de Clémence – choisi dans le dictionnaire des prénoms féminins parmi ceux qui ne sont pas trop à la mode –, s’appelle également Marie, Odette, Elisa, Noëlle.

Comme elle, Luan Miguel, fils de Soraia Simone Fortes Da Luz et Renato Luz, résidant Differdange, est également arrivé avec pas mal d’avance. Prévu pour le 29, il est né à la clinique Bohler à 14h 27 avec 50 centimètres et 3,410 kg. «On a profité du réveillon, mais pas du repas de Noël», explique la petite famille qui a déjà une fille, Diana, âgée de 8 ans.

Peu avant, à 12h37, toujours au Kirchberg, c’est Clara Dahlmann qui a vu le jour. La petite d’Alexandra et Christoph est le premier enfant de ce couple résidant à Ayl, en Sarre, et travaillant au Grand-Duché. «On a regardé du côté allemand, à Trèves, etc., mais on a choisi de la faire naître ici, car nous aimons beaucoup la clinique Bohler et notre médecin», précise la maman. Attendue pour le 16 décembre, Clara s’est vraiment fait attendre. Et si elle n’a pas permis à ses parents de faire un repas en famille le 25, elle leur a laissé le temps de profiter du réveillon de Noël avec leurs «amis habituels dans un bar de Grevenmacher. Mais, pour nous, la naissance de Clara, c’est le plus beau des cadeaux !»

C’est à la clinique Bohler que se déroulera également la dernière naissance de ce jour si particulier. À 22h59 pour l’exactitude. Quand Emna Tfifha a mis au monde la petite Alya. Un prénom volontairement court, pour, rigolent les parents, contrebalancer son nom de famille : Haj Boubaker Rais. Prévue pour le 21, la petite «a voulu attendre Noël», sourit le père, Omar. Une super date pour naître, reprennent les parents, qui habitent Strassen. Après tout, «toute la ville est illuminée et tout le monde fait la fête ce jour-là : on lui dira que c’est pour son anniversaire.»

Pablo Chimienti