La commune lance une boutique de vélos d’occasion, avec des bécanes en bon état à partir de 50 euros, dès le 15 septembre. Les dons affluent.
École de vélo publique, développement du réseau cyclable, premier réseau de bus entièrement électrique… Differdange n’est pas verte pour rien! Prochaine innovation ? Une boutique de vélos d’occasion d’ici la rentrée.
Pour l’instant, Haico De Munnik, le futur gérant, est en train de préparer le stock. «C’est le bourgmestre qui a eu cette idée, en visitant des grandes villes d’Europe, explique- t-il. Beaucoup de gens hésitent à se servir du vélo au quotidien, par peur de se faire voler un objet de valeur, ou tout simplement, parce qu’ils n’ont pas les moyens de se payer un vélo en bon état.»
Avec la nouvelle Vëlosbuttik, qui ouvrira au 2 avenue Charlotte non loin de la Spuerkeess, tous les problèmes sont réglés. «Nous souhaitons proposer des vélos adultes dès 50 euros, et moins chers encore pour les enfants.»
«Il s’agira de vélos révisés et garantis par le Centre d’initiative et de gestion locale (CIGL), précise Haico De Munnik. Au final, quatre personnes (NDLR : plus lui) vont être embauchées pour faire tourner la Vëlosbuttik, et ça aussi, c’est une réussite.» Pour rappel, le CIGL embauche des employés en réinsertion vers l’emploi, avec des contrats limités dans le temps qui permettent de se former à un nouveau métier. La constitution du stock a été lancée au début de l’été.
Un joli stock en vue !
«C’est incroyable, sourit Haico De Munnik. Des gens appellent tous les jours, je suis débordé ! Je récolte une dizaine de vélos par jour, les gens sont heureux de ne pas jeter leur ancien vélo, même s’ils ne s’en servent plus.» Donner plutôt que jeter, voici le leitmotiv du CIGL dans cette opération. «Tous les vélos ne sont pas acceptés, précise toutefois Haico De Munnik. Il faut qu’on puisse limiter les frais de réparation pour les vendre le moins cher possible.» Un frein cassé, une roue voilée ? «Là ça va, lance notre interlocuteur. Si j’en ai pour 70 euros de matériel en revanche, ça ne vaut plus le coup.» Dans le doute, le mieux est encore d’appeler la Vëlosbuttik.
La boutique proposera également des vélos retapés dans un état d’esprit plus haut de gamme («vintage», dirons-nous), avec un prix forcément plus élevé pouvant atteindre 150 euros. «On veut fonctionner comme l’Okkasiounsbuttik de Belval, également gérée par le CIGL, qui retape des anciens meubles avec goût», précise Haico De Munnik.
Hubert Gamelon