Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La commune et l’office social veulent exploiter l’hôtel-restaurant Le Petit Casino, via une société d’impact sociétal (SIS).
«Dynamiser le centre-ville» et «former des personnes sans emploi, des personnes handicapés ou encore des réfugiés aux métiers de l’Horesca.» Tels sont les objectif du projet d’exploitation de l’hôtel-restaurant Le Petit Casino, mené par la commune et l’office social.
L’hôtel-restaurant Le Petit Casino (Klenge Casino) devrait prochainement reprendre vie. Fermé depuis environ un an pour des travaux de rénovation, l’établissement de la place du Marché de Differdange (treize chambres; entre 40 et 60 couverts à l’intérieur plus une grande terrasse) devrait prochainement rouvrir. Lors du conseil communal du 20 juillet, les élus ont adopté (les sept conseillers DP se sont abstenus) l’idée que la commune loue l’hôtel-restaurant (loyer : 9 000 euros par mois). «Le propriétaire cherchait un locataire et nous avons décidé de devenir locataires de l’établissement, confie Roberto Traversini, le bourgmestre de la Cité du fer. Avec l’Officie social, nous nous sommes creusé la tête pour mettre en place un projet unique au Luxembourg.»
Les deux entités veulent créer une société d’impact sociétal (SIS), statut qui va prochainement être adopté par la Chambre des députés. «Notre objectif est à la fois de dynamiser le centre-ville et de former des personnes au chômage, des handicapés ou encore des réfugiés aux métiers de l’Horesca, indique Roberto Traversini. Nous allons embaucher un gérant et deux ou trois employés fixes. Le reste du personnel sera composé de personnes en formation. Ce genre de projet fonctionne déjà à Vienne (Autriche) où des réfugiés gèrent un hôtel.» Le bourgmestre de Differdange, qui a posté sur sa page Facebook en fin de semaine dernière un message résumant le projet, affirme qu’il a eu «de nombreux mails pour le féliciter pour ce projet et des lettres de candidature».
«Un établissement de qualité»
Pour la gérance, un candidat s’est déjà fait connaître. Et au retour des vacances d’ici la fin août, la commune et l’office social vont «écrire le concept du projet et élaborer le financement, souligne le bourgmestre de Differdange. Mais nous savons déjà que nous souhaitons que l’établissement soit de qualité. Par exemple, le restaurant va utiliser des produits bios et locaux.»
Fraîchement rénové, l’établissement n’a pas besoin de faire l’objet de travaux, «hormis un peu de décoration». Et Roberto Traversini espère que l’hôtel-restaurant Le Petit Casino de la place du Marché puisse rouvrir ses portes «d’ici la fin de l’année ou au début 2017». Le bourgmestre de Differdange voit encore plus loin : «Notre objectif est que l’établissement soit autonome financièrement au bout de deux ans et les bénéficies qui seront générés seront réinvestis dans d’autres projets de la commune.» «Il faut changer les mentalités, conclut Roberto Traversini. Croire que les projets à moyen et long termes sont possibles et peuvent créer un ensemble.»
Guillaume Chassaing
